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»Wir sind angekommen«, sagte Herr Pollunder gerade in einem von Karls verlorenen Momenten. Das Automobil stand vor einem Landhaus, das, nach der Art von Landhäusern reicher Leute in der Umgebung New Yorks, umfangreicher und höher war, als es sonst für ein Landhaus nötig ist, das bloß einer Familie dienen soll. Da nur der untere Teil des Hauses beleuchtet war, konnte man gar nicht bemessen, wie weit es in die Höhe reichte. Vorne rauschten Kastanienbäume, zwischen denen - das Gitter war schon geöffnet - ein kurzer Weg zur Freitreppe des Hauses führte. An seiner Müdigkeit beim Aussteigen glaubte Karl zu bemerken, daß die Fahrt doch ziemlich lang gedauert hatte. Im Dunkel der Kastanienallee hörte er eine Mädchenstimme neben sich sagen: »Da ist ja endlich der Herr Jakob.« |
« Nous voici arrivés », dit M. Pollunder, précisément dans un moment de somnolence de Karl. La voiture s'arrêta devant une maison de campagne qui, comme toutes les maisons de campagne des gens riches dans les environs de New-York, était plus spacieuse et plus haute qu'il n'est normalement nécessaire pour une maison où ne réside qu'une seule famille. Et comme seul le rez-de chaussée en était éclairé, on ne pouvait guère se rendre compte de sa hauteur. Devant elle bruissaient des marronniers, entre lesquels, par la grille déjà ouverte, courait un petit sentier jusqu'à l'escalier du perron. | ||
Trotzdem fragte Karl noch, während er zwischen Herrn Pollunder und dem Mädchen auf das Haus zuschritt: »Sie sind das Fräulein Klara?« |
Karl demanda quand même encore, tout en allant vers la maison entre M. Pollunder et la jeune fille : | ||
Karl sah zu Pollunder auf, um zu erfahren, wie er die Sache beurteile, aber er hatte die Hände in den Hosentaschen und stampfte bloß etwas stärker im Gehen. |
Karl leva les yeux vers Pollunder, pour savoir comment il prenait la chose, mais celui-ci avait les deux mains dans les poches, et seul son pas s'était fait plus ferme. | ||
»Vielleicht wird er bald wieder weggehen«, bemerkte Karl und staunte selbst über das Einverständnis, in welchem er sich mit diesen noch gestern ihm gänzlich fremden Leuten befand. |
— Peut-être repartira-t-il bientôt, dit Karl, étonné de se retrouver en accord avec des gens qui, la veille, lui étaient encore complètement étrangers. | ||
Und er faßte Karl schon bei der Hand, um seinen Plan auszuführen. Aber Karl rührte sich nicht, und Klara bat, ihn hierzulassen, denn zumindest sie und Karl würden von Herrn Green nicht im geringsten gestört werden können, und schließlich merkte auch Pollunder selbst, daß sein Entschluß nicht der festeste war. Überdies - und dies war vielleicht das Entscheidende - hörte man plötzlich Herrn Green vom obersten Treppenaufsatz in den Garten hinunterrufen: »Wo bleibt ihr denn?« |
Et il prenait déjà Karl par la main, pour mettre son idée à exécution. Mais Karl ne bougea pas, et Clara insista pour qu'on le laisse rester, car elle et Karl, au moins, ne seraient en rien dérangés par M. Green ; et finalement, Pollunder lui-même se rendit compte de ce que sa décision n'était pas des plus fermes. En outre, - et cela fut peut-être décisif - on entendit soudain M. Green s'écrier depuis le haut du perron, en direction du jardin : | ||
”Die roten Lippen, die sie hat“, sagte sich Karl und dachte an die Lippen des Herrn Pollunder und wie schön sie sich in der Tochter verwandelt hatten. |
— Comme ses lèvres sont rouges ! se disait Karl, qui songeait à celles de M. Pollunder et combien elles s'étaient heureusement transformées chez sa fille. | ||
Mit dem Vorschlag Klaras war Karl ganz einverstanden, wenn er auch gern Herrn Pollunder mit in ihre Gesellschaft hätte ziehen wollen. Vor der riesigen Gestalt Greens - an Pollunders Größe hatte sich Karl eben schon gewöhnt -, die sich vor ihnen, wie sie die Stufen hinaufstiegen, langsam entwickelte, wich allerdings von Karl jede Hoffnung, diesem Mann den Herrn Pollunder heute abend irgendwie zu entlocken. |
Karl était tout à fait d'accord avec la proposition de Clara, même s'il eût souhaité faire en sorte que M. Pollunder se joignît à eux. Mais s'il s'était déjà habitué à la corpulence de Pollunder, la taille gigantesque de Green, qui se découvrait peu à peu devant eux tandis qu'il gravissaient les marches, fit perdre à Karl tout espoir de pouvoir arracher ce soir M. Pollunder à un tel homme. | ||
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Herr Green empfing sie sehr eilig, als sei vieles einzuholen, nahm Herrn Pollunders Arm und schob Karl und Klara vor sich in das Speisezimmer, das besonders infolge der Blumen auf dem Tische, die sich aus Streifen frischen Laubes halb aufrichteten, sehr festlich aussah und doppelt die Anwesenheit des störenden Herrn Green bedauern ließ. Gerade freute sich noch Karl, der beim Tische wartete, bis die anderen sich setzten, daß die große Glastüre zum Garten hin offen bleiben würde, denn ein starker Duft wehte herein wie in eine Gartenlaube, da ging gerade Herr Green unter Schnaufen daran, diese Glastüre zuzumachen, bückte sich nach den untersten Riegeln, streckte sich nach den obersten und alles so jugendlich rasch, daß der herbeieilende Diener nichts mehr zu tun fand. Die ersten Worte des Herrn Green bei Tische waren Ausdrücke des Staunens darüber, daß Karl die Erlaubnis des Onkels zu diesem Besuche bekommen hatte. Einen gefüllten Suppenlöffel nach dem anderen hob er zum Mund und erklärte rechts zu Klara, links zu Herrn Pollunder, warum er so staune und wie der Onkel über Karl wache und wie die Liebe des Onkels zu Karl zu groß sei, als daß man sie noch Liebe eines Onkels nennen könne. |
M. Green les accueillit avec brusquerie, comme s'il y avait beaucoup de temps perdu à rattraper : il prit le bras de M. Pollunder et poussa Karl et Clara devant lui dans la salle à manger, qui, surtout à cause des fleurs disposées sur la table et sortant à demi de rameaux de feuillage fraîchement coupés, avait un air de fête et faisait encore plus regretter la présence de cet hôte importun. Karl, qui attendait près de la table que les autres se soient assis, eut à peine le temps de se réjouir en voyant la grande baie vitrée donnant sur le jardin restée ouverte - elle apportait jusqu'ici un air parfumé, comme si on était sous une tonnelle - que déjà M. Green, tout essoufflé, s'apprêtait à la refermer, se penchant pour atteindre le verrou d'en bas, puis se redressant pour celui du haut, et tout cela avec une rapidité tellement juvénile que le domestique qui s'était précipité ne trouva plus rien à faire. Les premiers mots que M. Green prononça à table, furent pour s'étonner de ce que son oncle eût permis à Karl de venir ici en visite. Il portait à sa bouche l'une après l'autre de pleines cuillerées de potage, tout en expliquant à Clara à sa droite et à M. Pollunder à gauche, pourquoi il était si étonné, et comment son oncle veillait sur Karl, et combien était grande l'affection qu'il avait pour lui, tellement qu'on pouvait difficilement la considérer comme la simple affection d'un oncle. | ||
”Nicht genug, daß er sich hier unnötig einmischt, mischt er sich noch gleichzeitig zwischen mich und den Onkel ein“, dachte Karl und konnte keinen Schluck der goldfarbigen Suppe hinunterbringen. Dann wollte er sich aber wieder nichts anmerken lassen, wie gestört er sich fühlte, und begann die Suppe stumm in sich hineinzuschütten. Das Essen verging langsam wie eine Plage. Nur Herr Green und höchstens noch Klara waren lebhaft und fanden mitunter Gelegenheit zu einem kurzen Lachen. Herr Pollunder verfing sich nur einige Male in die Unterhaltung, wenn Herr Green von Geschäften zu sprechen anfing. Doch zog er sich auch von solchen Gesprächen bald zurück, und Herr Green mußte ihn nach einiger Zeit wieder unvermutet damit überraschen. Er legte übrigens Gewicht darauf - und da war es, daß Karl, der aufhorchte, als drohe etwas, von Klara darauf aufmerksam gemacht werden mußte, daß der Braten vor ihm stand und er bei einem Abendessen war -, daß er von vornherein nicht die Absicht gehabt habe, diesen unerwarteten Besuch zu machen. Denn wenn auch das Geschäft, von dem noch gesprochen werden solle, von besonderer Dringlichkeit sei, so hätte wenigstens das Wichtigste heute in der Stadt verhandelt und das Nebensächlichere für morgen oder später aufgespart werden können. Und so sei er auch tatsächlich, noch lange vor Geschäftsschluß, bei Herrn Pollunder gewesen, habe ihn aber nicht angetroffen, so daß er gezwungen gewesen sei, nach Hause zu telephonieren, daß er über Nacht ausbleibe, und herauszufahren. |
Comme si ça ne lui suffisait pas de s'imposer ici sans raison, le voilà maintenant qui se mêle de mes rapports avec mon oncle pensait Karl ; et il ne pouvait parvenir à avaler son potage jaune d'or. Mais en suite il ne voulut pas laisser voir à quel point il se sentait mal à l'aise, et il se mit à manger sans mot dire. Le repas se déroula lentement, comme un vrai supplice. Seuls M. Green, et à la rigueur Clara, se montraient encore un peu vifs, et trouvaient parfois matière à rire brièvement. M. Pollunder ne se mêla à la conversation que de rares fois, quand M. Green se mit à parler affaires. Et encore abandonna-t-il bientôt la discussion, si bien que, peu après, M. Green le surprit en le relançant sur le sujet. Il insistait d'ailleurs - et Karl , qui dressait alors l'oreille, comme si quelque chose le menaçait, dut être rappelé à l'ordre par Clara lui disant que le rôti était dans son assiette, et qu'on était à table pour le dîner - il insistait sur le fait qu'il n'avait pas eu d'abord l'intention de faire cette visite inopinée. Car même si l'affaire dont il fallait débattre était extrêmement urgente, il aurait néanmoins été possible de la traiter pour l'essentiel dans la journée, en ville, et d'en remettre les détails au lendemain ou à plus tard. Et il était précisément allé pour cela au bureau de M. Pollunder, bien avant la fermeture, mais il ne l'y avait pas trouvé ; il avait donc été contraint de téléphoner chez lui pour dire qu'il ne rentrerait pas ce soir, et partir en voiture. | ||
»Dann muß ich um Entschuldigung bitten«, sagte Karl laut und ehe jemand Zeit zur Antwort hatte, »denn ich bin daran schuld, daß Herr Pollunder sein Geschäft heute früher verließ, und es tut mir sehr leid.« |
— Alors je vous dois des excuses, dit Karl d'une voix forte ; et avant que quelqu'un ait pu répondre, il ajouta : car c'est de ma faute si M. Pollunder a quitté son bureau plus tôt aujourd'hui, et j'en suis vraiment désolé. | ||
»Da braucht es keine Entschuldigung«, sagte Herr Green, der gerade eine Taube mit scharfen Schnitten zerlegte, »ganz im Gegenteil, ich bin ja froh, den Abend in so angenehmer Gesellschaft zu verbringen, statt das Nachtmahl allein zu Hause einzunehmen, wo mich meine alte Wirtschafterin bedient, die so alt ist, daß ihr schon der Weg von der Tür zu meinem Tisch schwerfällt, und ich mich für lange in meinen Sessel zurücklehnen kann, wenn ich sie auf diesem Gang beobachten will. Erst vor kurzem habe ich durchgesetzt, daß der Diener die Speisen bis zur Tür des Speisezimmers bringt, der Weg aber von der Tür zu meinem Tisch gehört ihr, soweit ich sie verstehe.« |
— Vous n'avez pas besoin de vous excuser, dit M. Green, qui attaquait un pigeon à la pointe du couteau, au contraire : je suis bien content de passer la soirée en si agréable compagnie, plutôt que de rentrer seul dîner chez moi, en compagnie de ma vieille gouvernante, si vieille que le simple fait d'aller de la porte à la table lui est pénible, et que je peux prendre tout mon temps installé dans mon fauteuil pour l'observer pendant son trajet. Il n'y a pas si longtemps que j'ai réussi à obtenir que le serviteur lui apporte les plats jusqu'à la porte de la salle à manger ; mais le trajet de cette porte à ma table relève de son autorité, si je comprends bien. | ||
»Mein Gott«, rief Klara, »ist das eine Treue!« |
— Mon Dieu, s'écria Clara, quel dévouement ! | ||
Das Essen zog sich besonders durch die Genauigkeit in die Länge, mit der Herr Green jeden Gang behandelte, wenn er auch immer bereit war, jeden neuen Gang ohne Ermüdung zu empfangen, es bekam wirklich den Anschein, als wolle er sich von seiner alten Wirtschafterin gründlich erholen. Hin und wieder lobte er Fräulein Klaras Kunst in der Führung des Hauswesens, was ihr sichtlich schmeichelte, während Karl versucht war, ihn abzuwehren, als greife er sie an. Aber Herr Green begnügte sich nicht einmal mit ihr, sondern bedauerte öfters, ohne vom Teller aufzusehen, die auffallende Appetitlosigkeit Karls. Herr Pollunder nahm Karls Appetit in Schutz, obwohl er als Gastgeber Karl auch zum Essen hätte aufmuntern sollen. Und tatsächlich fühlte sich Karl durch den Zwang, unter dem er während des ganzen Nachtmahls litt, so empfindlich, daß er gegen die eigene bessere Einsicht diese Äußerung Herrn Pollunders als Unfreundlichkeit auslegte. Und es entsprach nur diesem seinen Zustand, daß er einmal ganz unpassend rasch und viel aß und dann wieder für lange Zeit müde Gabel und Messer sinken ließ und der Unbeweglichste der Gesellschaft war, mit dem der Diener, der die Speisen reichte, oft nichts anzufangen wußte. |
Le dîner traînait en longueur, surtout à cause de la minutie avec laquelle M. Green s'occupait de chaque plat, et toujours prêt à s'emparer du suivant sans se lasser. Il donnait vraiment l'impression de vouloir se venger de sa vieille gouvernante. De temps à autre, il félicitait Mlle Clara d'être une maîtresse de maison de cette qualité, ce qui la flattait visiblement, tandis que Karl était tenté de répliquer, comme s'il l'avait attaquée. Mais M. Green ne s'occupait pas seulement d'elle : il s'inquiétait fréquemment, et sans même lever les yeux de son assiette, du manque évident d'appétit de Karl. M. Pollunder prit en cela la défense de Karl, bien que, en tant que maître de maison, il eût plutôt dû l'encourager à manger. Et de fait, la pression qui s'exerça si lourdement sur Karl durant tout le dîner, le rendit agressif à l'égard de M. Pollunder au point de voir de l'hostilité dans ses propos les plus anodins. Et cela le mettait dans un tel état que, tantôt il dévorait à toute allure, tantôt il laissait retomber mollement couteau et fourchette, devenait le plus passif des convives, à tel point que le domestique qui présentait les plats ne savait plus quoi faire avec lui. | ||
»Ich werde schon morgen dem Herrn Senator erzählen, wie Sie das Fräulein Klara durch Ihr Nichtessen gekränkt haben«, sagte Herr Green und beschränkte sich darauf, die spaßige Absicht dieser Worte durch die Art, wie er mit Besteck hantierte, auszudrücken. |
— Je vais raconter dès demain au Sénateur comment vous avez blessé Mlle Clara en ne mangeant rien, dit M. Green, en se contentant de montrer qu'il plaisantait par la façon dont il agitait sa fourchette. | ||
«Du Dingschen«, rief er, lehnte sich zurück und lachte, hochrot im Gesicht, mit der Kraft des Gesättigten. Vergebens suchte sich Karl das Benehmen Herrn Pollunders zu erklären. Der saß vor seinem Teller und sah in ihn, als geschehe dort das eigentlich Wichtige. Er zog Karls Sessel nicht näher zu sich, und wenn er einmal sprach, so sprach er zu allen, aber zu Karl hatte er nichts Besonderes zu reden. Dagegen duldete er, daß Green, dieser alte, ausgepichte New Yorker Junggeselle, mit deutlicher Absicht Klara berührte, daß er Karl, Pollunders Gast beleidigte oder wenigstens als Kind behandelte und wer weiß zu welchen Taten sich stärkte und vordrang. |
— Pauvre petite ! s'écria-t-il, en se rejetant en arrière sur sa chaise et en riant, le visage très rouge, et avec l'énergie du rassasié. Karl essayait en vain de s'expliquer le comportement de M. Pollunder. Celui-ci était assis devant son assiette et en fixait le fond, comme si c'était là que se passaient les choses vraiment importantes. Il ne cherchait pas à se rapprocher de Karl, et quand il parlait, c'était à tout le monde et à Karl lui-même, il n'avait rien de particulier à dire. Au contraire, il souffrait de voir Green, ce vieux New-Yorkais endurci dans le célibat, caresser ouvertement sa fille, et maltraiter Karl, qui était son invité, ou à tout le moins le traiter en petit garçon. Qui sait à quelles fins M. Green reprenait des forces et prenait ses aises ? | ||
Nach Aufhebung der Tafel - als Green die allgemeine Stimmung merkte, war er der erste, der aufstand und gewissermaßen alle mit sich erhob - ging Karl allein abseits zu einem der großen, durch schmale weiße Leisten geteilten Fenster, die zur Terrasse führten und die eigentlich, wie er beim Nähertreten merkte, richtige Türen waren. Was war von der Abneigung übriggeblieben, die Herr Pollunder und seine Tochter anfangs gegenüber Green gefühlt hatten und die damals Karl etwas unverständlich vorgekommen war? Jetzt standen sie mit Green beisammen und nickten ihm zu. Der Rauch aus Herrn Greens Zigarre, einem Geschenk Pollunders, die von jener Dicke war, von der der Vater zu Hause hie und da als von einer Tatsache zu erzählen pflegte, die er wahrscheinlich selbst mit eigenen Augen niemals gesehen hatte, verbreitete sich in dem Saal und trug Greens Einfluß auch in Winkel und Nischen, die er persönlich niemals betreten würde. So weit entfernt Karl auch stand, noch spürte er von dem Rauch einen Kitzel in der Nase, und das Benehmen Herrn Greens, nach welchem er sich von seinem Platz aus nur einmal schnell umsah, erschien ihm infam. Jetzt hielt er es gar nicht mehr für ausgeschlossen, daß ihm der Onkel die Erlaubnis zu diesem Besuch nur deshalb so lange verweigert hatte, weil er den schwachen Charakter Herrn Pollunders kannte und infolgedessen eine Kränkung Karls bei diesem Besuch, wenn auch nicht genau voraussah, so doch im Bereich der Möglichkeit erblickte. |
Quand on se fut levé de table, — et Green fut le premier, quand il eut remarqué l'ambiance générale, et il fit du coup se lever tous les autres — Karl alla s'isoler vers une des grandes fenêtres blanches à petits carreaux qui donnaient sur la terrasse, et qui étaient aussi de vraies portes, comme il le vit en s'approchant. Que restait-il de l'aversion que M. Pollunder et sa fille avaient ressentie au début envers M. Green, et qui à ce moment là avait été quasi incompréhensible pour Karl ? Ils se tenaient maintenant debout près de lui, acquiesçant à ce qu'il disait. La fumée du cigare de M. Green, cadeau de Pollunder, — et d'une taille telle que celle dont son père, quelquefois, à la maison, aimait à parler comme d'une chose réelle mais qu'il n'avait sans doute jamais vue de ses propres yeux — cette fumée se répandait dans la pièce, et propageait ainsi l'influence de Green dans des angles et des recoins où il ne pourrait jamais pénétrer lui-même. Si éloigné que fût Karl, cette fumée venait pourtant lui chatouiller les narines, et le comportement de M. Green, vers lequel il jeta rapidement un coup d'oeil de là où il était, lui parut odieux. Maintenant il ne lui semblait pas impossible que les réticences prolongées de son oncle à lui permettre cette visite aient pu être causées par la connaissance qu'il avait de la faiblesse de caractère de M. Pollunder, et que par conséquent, même sans l'avoir prévu exactement, il avait peut-être pressenti qu'elle pourrait être l'occasion pour Karl de se trouver dans une situation gênante. | ||
Auch das amerikanische Mädchen gefiel ihm nicht, obwohl er sich sie durchaus nicht etwa viel schöner vorgestellt hatte. Seit sich Herr Green mit ihr abgegeben hatte, war er sogar überrascht von der Schönheit, deren ihr Gesicht fähig war, und besonders von dem Glanz ihrer unbändig bewegten Augen. Einen Rock, der so fest wie der ihre den Körper umschlossen hätte, hatte er noch niemals gesehen, kleine Falten in dem gelblichen, zarten und festen Stoff zeigten die Stärke der Spannung. Und doch lag Karl gar nichts an ihr und er hätte gern darauf verzichtet, auf ihre Zimmer geführt zu werden, wenn er statt dessen die Tür, auf deren Klinke er für jeden Fall die Hände gelegt hatte, hätte öffnen, ins Automobil steigen oder, wenn der Chauffeur schon schlief, allein nach New York hätte spazieren dürfen. |
La jeune américaine ne lui plaisait pas non plus, même s'il n'avait pas pu l'imaginer plus jolie qu'elle n'était. Depuis que M. Green s'était occupé d'elle, il était même surpris de la beauté que pouvait avoir son visage, et particulièrement de l'éclat de ses yeux toujours en mouvement. Il n'avait encore jamais vu une robe si bien ajustée au corps que la sienne, et ces petits plis qui indiquaient à quel point la solide et fine étoffe jaune était tendue. Et pourtant, Karl n'avait que faire d'elle, il aurait de beaucoup préféré renoncer à visiter son appartement, si, au lieu de cela, il avait pu ouvrir la porte dont il avait à tout hasard saisi la poignée, et s'engouffrer dans la voiture, ou bien, si le chauffeur dormait déjà, rentrer seul à pied à New-York. | ||
Die klare Nacht mit dem ihm zugeneigten vollen Mond stand frei für jedermann, und draußen im Freien vielleicht Furcht zu haben schien Karl sinnlos. Er stellte sich vor - und zum erstenmal wurde ihm in diesem Saale wohl -, wie er am Morgen - früher dürfte er kaum zu Fuß nach Hause kommen - den Onkel überraschen wollte. Er war zwar noch niemals in seinem Schlafzimmer gewesen, wußte auch gar nicht, wo es lag, aber er wollte es schon erfragen. Dann wollte er anklopfen und auf das förmliche »Herein!« ins Zimmer laufen und den lieben Onkel, den er bisher immer nur bis hoch hinauf angezogen und zugeknöpft kannte, aufrecht im Bette sitzend, die Augen erstaunt zur Tür gerichtet, im Nachthemd überraschen. Das war ja an und für sich vielleicht noch nicht viel, aber man mußte nur ausdenken, was das zur Folge haben könnte. Vielleicht würde er zum erstenmal gemeinsam mit seinem Onkel frühstücken, der Onkel im Bett, er auf einem Sessel, das Frühstück auf einem Tischchen zwischen ihnen, vielleicht würde dieses gemeinsame Frühstück zu einer ständigen Einrichtung werden, vielleicht würden sie infolge dieser Art Frühstück, was sogar kaum zu vermeiden war, öfters als wie bisher bloß einmal während des Tages zusammenkommen und dann natürlich auch offener miteinander reden können. Es lag ja schließlich nur an dem Mangel dieser offenen Aussprache, wenn er heute dem Onkel gegenüber etwas unfolgsam oder, besser, starrköpfig gewesen war. Und wenn er auch heute über Nacht hierbleiben mußte - es sah leider ganz danach aus, obwohl man ihn hier beim Fenster stehen und auf eigene Faust sich unterhalten ließ -, vielleicht wurde dieser unglückliche Besuch der Wendepunkt zum Besseren in dem Verhältnis zum Onkel, vielleicht hatte der Onkel in seinem Schlafzimmer heute abend ähnliche Gedanken. |
La nuit que rendait claire la pleine lune resplendissante penchée vers lui était à tout le monde, et Karl trouvait insensé qu'il pût y avoir quelque chose à craindre au dehors. Il se représenta — et pour la première fois il se sentit à l'aise dans cette pièce —, comment il suprendrait son oncle en arrivant le matin, — car s'il revenait à pied à la maison il ne pourrait guère arriver plus tôt. Il n'était encore jamais allé dans la chambre à coucher de son oncle, il ne savait même pas où elle se trouvait, mais il se la ferait indiquer. Alors il toquerait à la porte, et après avoir entendu « Entrez ! », il s'y précipiterait en courant, et surprendrait son cher oncle, qu'il n'avait connu jusque-là que boutonné jusqu'au cou et tiré à quatre épingles, encore assis dans son lit, en chemise de nuit, les yeux écarquillés par l'étonnement et fixés sur la porte. Ce n'était peut-être pas grand-chose en soi, mais que l'on songe à toutes les conséquences que cela pouvait avoir ! Pour la première fois, peut-être, il prendrait son petit-déjeuner en tête à tête avec son oncle, lui dans son lit, et lui-même sur une chaise, avec le petit-déjeuner sur une petite table entre eux deux ; ce petit-déjeuner à deux deviendrait peut-être une habitude, et peut-être qu'à cause de cela (c'était à peu près inévitable !) ils se retrouveraient plusieurs fois par jour et pourraient ainsi se parler plus librement. Ce n'était au fond que par manque de discussions franches comme cela qu'il s'était aujourd'hui montré quelque peu indocile, voire entêté, envers son oncle. Et bien qu'il lui faille certainement demeurer ici toute la nuit, il le semblait bien, même si on le laissait planté là devant la fenêtre, peut-être que cette malheureuse visite allait constituer le tournant vers une meilleure attitude de son oncle envers lui, et peut-être que son oncle lui-même, ce soir, dans sa chambre à coucher, se faisait le même genre de réflexions ? | ||
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Ein wenig getröstet wandte er sich um. Klara stand vor ihm und sagte: »Gefällt es Ihnen denn gar nicht bei uns? Wollen Sie sich hier nicht ein wenig heimisch fühlen? Kommen Sie, ich will den letzten Versuch machen.« |
Un peu réconforté, il fit demi-tour. Clara se trouvait devant lui et elle dit : | ||
”Wenn er das meint“, sagte sich Karl, ”dann ist er ein Narr. Ich will wahrhaftig nichts von ihm, und er soll mich auch in Ruhe lassen.“ |
« Si c'est là ce qu'il pense, se dit Karl, il est fou. Je n'attends vraiment rien de lui, et il devrait bien me fiche la paix. » | ||
Im Vorübergehen stieß Klara mit leicht ausgestreckter Hand eine Tür auf und sagte, ohne anzuhalten: »Hier werden Sie schlafen.« |
En passant, Clara poussa une porte du bout des doigts, et dit sans s'arrêter : | ||
Aber nicht lange, denn Klara kam eilends herein. Sichtlich böse rief sie: »Was soll denn das?« und klatschte auf ihren Rock. Karl wollte erst antworten, wenn sie höflicher geworden war. Aber sie ging mit großen Schritten auf ihn zu, rief: »Also wollen Sie mit mir kommen oder nicht?« stieß ihn mit Absicht oder bloß in der Erregung derart in die Brust, daß er aus dem Fenster gestürzt wäre, hätte er nicht noch im letzten Augenblick, vom Fensterbrett gleitend, mit den Füßen den Zimmerboden berührt. |
Mais pas pour longtemps, car Clara revenait déjà : | ||
Und wirklich umfaßte sie ihn und trug ihn, der, zuerst verblüfft, sich schwer zu machen vergaß, mit ihrem vom Sport gestählten Körper fast bis zum Fenster. Aber dort besann er sich, machte sich mit einer Wendung der Hüften los und umfaßte sie. |
Et effectivement, elle le le prit à bras le corps et le traîna presque jusqu'à la fenêtre, profitant de la surprise de Karl qui sur le moment ne pensa même pas à se faire lourd, et de ses muscles endurcis par la pratique du sport. Mais Karl se ressaisit, fit un demi-tour sur lui-même, et l'agrippa à son tour. | ||
»Lassen Sie mich«, flüsterte sie, das erhitzte Gesicht eng an seinem, er mußte sich anstrengen, sie zu sehen, so nahe war sie ihm. »Lassen Sie mich, ich werde Ihnen etwas Schönes geben.« ”Warum seufzt sie so“, dachte Karl, ”es kann ihr nicht wehtun, ich drücke sie ja nicht“, und er ließ sie noch nicht los. Aber plötzlich, nach einem Augenblick unachtsamen, schweigenden Dastehens, fühlte er wieder ihre wachsende Kraft an seinem Leib, und sie hatte sich ihm entwunden, faßte ihn mit gut ausgenütztem Obergriff, wehrte seine Beine mit Fußstellungen einer fremdartigen Kampftechnik ab und trieb ihn vor sich, mit großartiger Regelmäßigkeit Atem holend, gegen die Wand. Dort war aber ein Kanapee, auf das legte sie Karl hin und sagte, ohne sich allzusehr zu ihm hinabzubeugen: |
— Lâchez-moi, murmura-t-elle - et son visage en feu était tout contre le sien, il devait même faire un un effort pour la voir, tant elle était proche de lui - lâchez-moi, et je vous donnerai quelque chose de beau. | ||
»Jetzt rühr dich, wenn du kannst.« |
— Maintenant bouge donc, si tu peux ! | ||
»Wie wäre es«, fragte sie dabei, »wenn ich dich zur Strafe für dein Benehmen einer Dame gegenüber mit einer tüchtigen Ohrfeige nach Hause schicken wollte? Vielleicht wäre es dir nützlich für deinen künftigen Lebensweg, wenn es auch keine schöne Erinnerung abgeben würde. Du tust mir ja leid und bist ein erträglicher hübscher Junge, und hättest du Jiu-Jitsu gelernt, hättest du wahrscheinlich mich durchgeprügelt. Trotzdem, trotzdem - es verlockt mich geradezu riesig, dich zu ohrfeigen, so wie du jetzt daliegst. Ich werde es wahrscheinlich bedauern; wenn ich es aber tun sollte, so wisse schon jetzt, daß ich es fast gegen meinen Willen tun werde. Und ich werde mich dann natürlich nicht mit einer Ohrfeige begnügen, sondern rechts und links schlagen, bis dir die Backen anschwellen. Und vielleicht bist du ein Ehrenmann - ich möchte es fast glauben - und wirst mit den Ohrfeigen nicht weiterleben wollen und dich aus der Welt schaffen. Aber warum bist du auch so gegen mich gewesen? Gefalle ich dir vielleicht nicht? Lohnt es sich nicht, auf mein Zimmer zu kommen? Achtung! Jetzt hätte ich dir schon fast unversehens die Ohrfeige aufgepelzt. Wenn du heute also noch so loskommen solltest, benimm dich nächstens feiner. Ich bin nicht dein Onkel, dem du trotzen kannst. Im übrigen will ich dich noch darauf aufmerksam machen, daß du, wenn ich dich ungeohrfeigt loslasse, nicht glauben mußt, daß deine jetzige Lage und wirkliches Geohrfeigtwerden vom Standpunkt der Ehre aus das gleiche sind. Solltest du das glauben wollen, so würde ich es doch vorziehen, dich wirklich zu ohrfeigen. Was wohl Mack sagen wird, wenn ich ihm das alles erzähle?« |
— Et que dirais-tu, demanda-t-elle alors, si je te punissais pour ta mauvaise conduite envers une Dame, en te donnant une bonne gifle avant de te renvoyer chez toi ? Peut-être que cela te serait utile à l'avenir, même si ça ne devait pas être un bon souvenir. Tu me fais de la peine, au fond... Tu es assez joli garçon ; tu aurais dû apprendre un peu le Jiu-Jitsu, et peut-être alors m'aurais-tu mis une raclée ! et pourtant, et pourtant... J'ai une envie folle de te gifler, à te voir ainsi étendu... Sûr que je le regretterais - mais sache bien que si je le fais c'est presque sans le vouloir. Et alors, bien entendu, ce ne sera pas seulement une, mais de chaque côté, à droite et à gauche, que je te giflerai, jusqu'à ce que ta joue en soit enflée. Et peut-être que, si tu es un homme d'honneur, ce que je suis prête à croire, tu ne pourras vivre plus longtemps après avoir été giflé, et que tu voudras quitter ce monde. Mais pourquoi t'es-tu comporté ainsi envers moi ? Est-ce que je ne te plais pas ? Ça ne t'intéresse pas de venir dans ma chambre ? Attention ! J'ai bien failli à l'instant te mettre une gifle presque sans le faire exprès... Si tu t'en tires comme ça pour aujourd'hui, tâche de mieux te conduire la prochaine fois. Je ne suis pas ton oncle, pour que tu puisses me défier. Il faut surtout que tu saches que si je te laisses partir sans te gifler, tu ne dois pas croire pour cela que du point de vue de l'honneur, le fait de t'en tirer comme ça n'est pas la même chose que d'avoir été vraiment giflé. Si tu le croyais, alors j'aimerais mieux te gifler pour de bon tout de suite ! Et que dira Mack quand je vais lui raconter tout ça ? | ||
Bei der Erinnerung an Mack ließ sie Karl los, in seinen undeutlichen Gedanken erschien ihm Mack wie ein Befreier. Er fühlte noch ein Weilchen Klaras Hand an seinem Hals, wand sich daher noch ein wenig und lag dann still. |
Tandis qu'elle parlait de Mack, elle lâcha Karl, et dans les pensées confuses de celui-ci, Mack apparut comme un libérateur... Il sentait encore un peu la main de Clara sur son cou, et se tortilla donc encore un peu, puis resta tranquillement allongé. | ||
Karl empfand es schwer, in diesem Zimmer, das ihm doch von Herrn Pollunder für diese Nacht zugedacht war, keine Ruhe bekommen zu können. Da wanderte dieses Mädchen herum, blieb stehen und redete, und er hatte sie doch so unaussprechlich satt. Rasch schlafen und von hier fortgehen war sein einziger Wunsch. Er wollte gar nicht mehr ins Bett, nur hier auf dem Kanapee wollte er bleiben. Er lauerte nur darauf, daß sie wegginge, um hinter ihr her zur Tür zu springen, sie zu verriegeln, und dann wieder zurück auf das Kanapee sich zu werfen. Er hatte ein solches Bedürfnis, sich zu strecken und zu gähnen, aber vor Klara wollte er das nicht tun. Und so lag er, starrte hinauf, fühlte sein Gesicht immer unbeweglicher werden und eine ihn umkreisende Fliege flimmerte ihm vor den Augen, ohne daß er recht wußte, was es war. Klara trat wieder zu ihm, beugte sich in die Richtung seiner Blicke, und hätte er sich nicht bezwungen, hätte er sie schon anschauen müssen. |
Karl trouvait difficile à supporter de ne pouvoir être en paix dans cette chambre que M. Pollunder lui avait pourtant attribuée pour passer la nuit. Il y avait cette fille qui allait et venait, ou qui s'arrêtait et parlait, et d'elle, il en avait vraiment par-dessus la tête ! Il ne désirait qu'un chose : dormir tout de suite et partir d'ici. Il ne voulait même plus dormir dans un lit, mais simplement rester ici, sur le canapé. Il guettait seulement le départ de Clara, pour bondir derrière elle jsuqu'à la porte, la verrouiller, et revenir se jeter sur le canapé. Il éprouvait un irrépressible besoin de s'étirer et de bailler - mais il ne voulait pas faire cela devant Clara.Alors il restait là, regardait le plafond, il sentait son visage devenir de plus en plus inerte, et une mouche tournoyait devant ses yeux sans qu'il sache vraiment de quoi il s'agissait. Clara revint de nouveau vers lui, se pencha pour être dans l'axe de son regard, et s'il ne s'était pas fait violence, il eût été obligé de la regarder. | ||
»Ich gehe jetzt«, sagte sie. »Vielleicht bekommst du später Lust, zu mir zu kommen. Die Tür zu meinen Zimmern ist die vierte, von dieser Tür aus gerechnet, auf dieser Seite des Ganges. Du gehst also an drei weiteren Türen vorüber und die, zu welcher du dann kommst, ist die richtige. Ich gehe nicht mehr hinunter in den Saal, sondern bleibe schon in meinem Zimmer. Du hast mich aber auch ordentlich müde gemacht. Ich werde nicht gerade auf dich warten, aber wenn du kommen willst, so komm. Erinnere dich, daß du versprochen hast, mir auf dem Klavier vorzuspielen. Aber vielleicht habe ich dich ganz entnervt und du kannst dich nicht mehr rühren, dann bleib und schlaf dich aus. Dem Vater sage ich vorläufig von unserer Rauferei kein Wort; ich bemerke das für den Fall, daß dir das Sorge machen sollte.« Darauf lief sie trotz ihrer angeblichen Müdigkeit mit zwei Sprüngen aus dem Zimmer. |
— Je m'en vais, dit-elle. Peut-être que tout à l'heure tu auras plaisir à venir me voir. La porte de ma chambre est la quatrième à partir de celle-ci, de ce côté du couloir. Tu passes encore trois portes et celle devant laquelle tu arrives alors est la bonne. Je ne descendrai plus au salon, je reste désormais chez moi. D'ailleurs tu m'as bien fatiguée. Je ne t'attendrai pas spécialement, mais si tu veux venir, viens. Et souviens-toi que tu m'as promis de me jouer quelque chose au piano. Mais peut-être que je t'ai complètement mis à plat, et que tu ne peux même plus bouger ? Alors reste, et dors tant que tu veux. Pour l'instant, je ne dirai rien de notre dispute à mon père ; je te le précise, pour le cas où cela te tracasserait. Et là-dessus, malgré sa prétendue fatigue, en deux bonds elle quitta la pièce. | ||
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Sofort setzte sich Karl aufrecht, dieses Liegen war schon unerträglich geworden. Um ein wenig Bewegung zu machen ging er zur Tür und sah auf den Gang hinaus. War dort aber eine Finsternis! Er war froh, als er die Tür zugemacht und abgesperrt hatte und wieder bei seinem Tisch im Schein der Kerze stand. Sein Entschluß war, nicht länger in diesem Haus zu bleiben, sondern hinunter zu Herrn Pollunder zu gehen, ihm offen zu sagen, wie ihn Klara behandelt hatte - am Eingeständnis seiner Niederlage lag ihm gar nichts -, und mit dieser wohl genügenden Begründung um die Erlaubnis zu bitten, nach Hause fahren oder gehen zu dürfen. Sollte Herr Pollunder etwas gegen diese sofortige Heimkehr einzuwenden haben, dann wollte ihn Karl wenigstens bitten, ihn durch einen Diener zum nächsten Hotel führen zu lassen. In dieser Weise, wie sie Karl plante, ging man zwar sonst in der Regel nicht mit freundlichen Gastgebern um, aber noch seltener ging man mit einem Gaste derart um, wie es Klara getan hatte. |
Karl se redressa aussitôt : demeurer ainsi étendu lui était devenu insupportable. Pour se donner un peu d'exercice, il alla jusqu'à la porte, et regarda dans le couloir. Quelle obscurité ! Il fut bien content de refermer la porte, de mettre le verrou, et de revenir à sa table, à la lueur de la bougie. Il avait résolu de ne pas demeurer plus longtemps dans cette maison, mais de descendre et d'aller trouver M. Pollunder, pour lui dire franchement comment Clara l'avait traité, - il se fichait bien de lui avouer qu'il avait eu le dessous - et, fort de ce motif amplement suffisant, lui demander la permission de rentrer à pied ou en voiture. Et si M. Pollunder trouvait à redire à ce retour inopiné, alors il le prierait au moins de le faire conduire à l'hôtel le plus proche par un domestique. Karl se disait bien que ce n'était pas normal de se comporter ainsi envers un hôte aimable, mais il était encore plus rare de se comporter envers un invité ainsi que l'avait fait Mlle Clara envers lui. | ||
Sie hatte sogar noch ihr Versprechen, dem Herrn Pollunder von der Rauferei vorläufig nichts zu sagen, für eine Freundlichkeit gehalten, das war aber schon himmelschreiend. Ja, war denn Karl zu einem Ringkampf eingeladen worden, so daß es für ihn beschämend gewesen wäre, von einem Mädchen geworfen zu werden, das wahrscheinlich den größten Teil ihres Lebens mit dem Lernen von Ringkämpferkniffen verbracht hatte? Am Ende hatte sie gar von Mack Unterricht bekommen. Mochte sie ihm nur alles erzählen; der war sicher einsichtig, das wußte Karl, obwohl er niemals Gelegenheit gehabt hatte, das im einzelnen zu erfahren. Karl wußte aber auch, daß, wenn Mack ihn unterrichtete, er noch viel größere Fortschritte als Klara machen würde; dann käme er eines Tages wieder hierher, höchstwahrscheinlich uneingeladen, untersuchte natürlich zuerst die Örtlichkeit, deren genaue Kenntnis ein großer Vorteil Klaras gewesen war, packte dann diese gleiche Klara und klopfte mit ihr das kleine Kanapee aus, auf das sie ihn heute geworfen hatte. |
Et en plus, elle avait considéré comme une gentillesse de sa part la promesse de ne pas parler à M. Pollunder de la façon dont elle l'avait maltraité - et ça, c'était déjà scandaleux ! On ne l'avait tout de même pas fait venir pour un combat de catch, dans lequel il aurait pu alors se sentir humilié d'avoir été mis au tapis par une fille qui, elle, avait sans doute passé le plus clair de son temps à apprendre des prises ! Peut-être en fin de compte était-ce Mack qui les lui avait enseignées ? Qu'elle lui raconte tout : il verrait suffisamment clair là-dedans, Karl le savait bien, même s'il n'avait jamais eu l'occasion de le vérifier directement. Karl savait aussi d'ailleurs que si Mack lui donnait des leçons, à lui, il ferait des progrès bien plus grands que Clara. Et un jour il reviendrait ici, très probablement sans y être invité, et il examinerait bien entendu tout de suite les lieux, dont l'exacte connaissance avait été un gros avantage pour Clara, et il empoignerait alors cette même Clara, et la jetterait sur ce même petit canapé où elle l'avait fait tomber aujourd'hui. | ||
Jetzt handelte es sich nur darum, den Weg zum Saal zurückzufinden, wo er ja wahrscheinlich auch seinen Hut in der ersten Zerstreutheit auf einen unpassenden Platz gelegt hatte. Die Kerze wollte er natürlich mitnehmen, aber selbst bei Licht war es nicht leicht, sich auszukennen. Er wußte zum Beispiel nicht einmal, ob dieses Zimmer in der gleichen Ebene wie der Saal gelegen war. Klara hatte ihn auf dem Herweg immer so gezogen, daß er sich gar nicht hatte umsehen können. Herr Green und die leuchtertragenden Diener hatten ihm auch zu denken gegeben; kurz, er wußte jetzt tatsächlich nicht einmal, ob sie eine oder zwei oder vielleicht gar keine Treppe passiert hatten. Nach der Aussicht zu schließen, lag das Zimmer ziemlich hoch, und er suchte sich deshalb einzubilden, daß sie über Treppen gekommen waren, aber schon zum Hauseingang hatte man ja über Treppen steigen müssen, warum konnte nicht auch diese Seite des Hauses erhöht sein? Aber wenn wenigstens auf dem Gang irgendwo ein Lichtschein aus einer Tür zu sehen oder eine Stimme aus der Ferne auch noch so leise zu hören gewesen wäre! |
Mais pour le moment il ne s'occupait que de retrouver le chemin du salon, où il avait en arrivant, par distraction, certainement abandonné son chapeau n'importe où. Il allait évidemment emporter la bougie ; mais même avec de la lumière, il n'était pas si facile de s'y retrouver. Par exemple, il ne savait même pas si cette chambre était au même étage que le salon : depuis qu'il était arrivé, Clara l'avait toujours entraîné, et il n'avait guère eu le loisir de regarder autour de lui. Monsieur Green et les domestiques portant des flambeaux avaient, eux aussi, distrait son attention. Bref, il ne savait même plus maintenant s'ils avaient emprunté un ou deux escaliers, ou même pas du tout. Et pour en finir, d'après la vue que l'on en avait, la chambre paraissait être située assez haut, et il pensait donc qu'ils avaient dû monter un escalier pour y venir ; mais comme il fallait déjà monter des marches pour atteindre le vestibule, pourquoi ce côté-ci de la maison n'aurait-il pas été lui aussi surélevé ? Si seulement il pouvait y avoir dans le couloir au moins un rai de lumière sous une porte, ou qu'on entende quelque part une voix au loin, même faiblement ! | ||
Seine Taschenuhr, ein Geschenk des Onkels, zeigte elf Uhr, er nahm die Kerze und ging auf den Gang hinaus. Die Tür ließ er offen, um für den Fall, als sein Suchen vergeblich wäre, wenigstens sein Zimmer wiederzufinden und danach, für den äußersten Notfall, die Tür zu Klaras Zimmer. Zur Sicherheit, damit sich die Türe nicht von selbst schließe, verstellte er sie mit einem Sessel. Auf dem Gang zeigte sich der Übelstand, daß gegen Karl - er ging natürlich von Klaras Türe weg nach links - ein Luftzug strich, der zwar ganz schwach war, aber immerhin leicht die Kerze hätte auslöschen können, so daß Karl die Flamme mit der Hand schützen und überdies öfters stehenbleiben mußte, damit die niedergedrückte Flamme sich erhole. Es war ein langsames Vorwärtskommen, und der Weg schien dadurch doppelt lang. Karl war schon an großen Strecken der Wände vorübergekommen, die gänzlich ohne Türen waren, man konnte sich nicht vorstellen, was dahinter war. Dann kam wieder Tür an Tür, er suchte, mehrere zu öffnen, sie waren versperrt und die Räume offenbar unbewohnt. Es war eine Raumverschwendung sondergleichen, und Karl dachte an die östlichen New Yorker Quartiere, die ihm der Onkel zu zeigen versprochen hatte, wo angeblich in einem kleinen Zimmer mehrere Familien wohnten und das Heim einer Familie in einem Zimmerwinkel bestand, in dem sich die Kinder um ihre Eltern scharten. Und hier standen so viele Zimmer leer und waren nur dazu da, um hohl zu klingen, wenn man an die Tür schlug. Herr Pollunder schien Karl irregeführt zu sein von falschen Freunden und vernarrt in seine Tochter und dadurch verdorben. Der Onkel hatte ihn sicher richtig beurteilt, und nur sein Grundsatz, auf die Menschenbeurteilung Karls keinen Einfluß zu nehmen, war schuld an diesem Besuch und an diesen Wanderungen auf den Gängen. Karl wollte das morgen dem Onkel ohne weiteres sagen, denn nach seinem Grundsatz würde der Onkel auch das Urteil des Neffen über ihn gerne und ruhig anhören. Überdies war dieser Grundsatz vielleicht das einzige, was Karl an seinem Onkel nicht gefiel, und selbst dieses Nichtgefallen war nicht unbedingt. |
Sa montre de gousset - cadeau de son oncle - indiquait onze heures. Karl prit la bougie et sortit dans le couloir. Il laissa la porte ouverte pour le cas où, si sa recherche s'avérait vaine, il puisse au moins retrouver sa chambre, et au pire, ensuite, celle de Clara. Et pour plus de sûreté, pour qu'elle ne risque pas de se refermer toute seule, il la bloqua avec une chaise. Dans le couloir, il prit instinctivement à gauche, à l'opposé de la porte de la chambre de Clara ; mais un malencontreux courant d'air se mit à souffler, et même très faible, il risquait de souffler la bougie, et Karl dut couvrir la flamme de sa main, et s'arrêter de temps en temps, pour permettre à la flamme, qui se couchait, de se relever. Il progressait lentement, et le chemin à parcourir en paraissait deux fois plus long. Karl avait déjà parcouru une grande longueur de mur sans rencontrer aucune porte, et on ne pouvait donc pas se représenter ce qu'il y avait derrière. Puis de nouveau il y eut une succession de portes, et il essaya d'en ouvrir plusieurs ; mais elles étaient fermées à clé, et de toute évidence inoccupées. C'était un gaspillage de place extraordinaire, et Karl pensa aux quartiers est de New-York, que son oncle lui avait promis de lui montrer, et où, disait-on, plusieurs familles vivaient dans la même petite pièce, et où le foyer de chacune d'elles consistait seulement en un recoin dans lequel les enfants se serraient autour des parents. Ici au contraire, tant de pièces restaient vides, dont la seule fonction semblait être de sonner creux quand on frappait à leur porte ! M. Pollunder apparut à Karl comme quelqu'un que de faux amis entraînaient sur une mauvaise pente, et tellement entiché de sa fille qu'il en était perverti. L'oncle l'avait certes bien jugé, et seul le principe qu'il s'était fait de ne pas influencer le jugement de Karl à propos des gens avait été reponsable de cette visite et de ces déambulations dans les couloirs. Karl, dès demain, dirait cela tout net à son oncle, car toujours en vertu du même principe, il écouterait volontiers et tranquillement le jugement que formulerait son neveu à son égard. Ce principe, d'ailleurs, était peut-être la seule chose qui ne plût pas à Karl chez son oncle ; et encore cette désapprobation n'était-elle pas complète. | ||
Plötzlich hörte die Wand an der einen Gangseite auf, und ein eiskaltes marmornes Geländer trat an ihre Stelle. Karl stellte die Kerze neben sich und beugte sich vorsichtig hinunter. Dunkle Leere wehte ihm entgegen. Wenn das die Haupthalle des Hauses war - im Schimmer der Kerze erschien ein Stück einer gewölbeartig geführten Decke -, warum war man nicht durch diese Halle eingetreten? Wozu diente nur dieser große, tiefe Raum? Man stand ja hier oben wie auf der Galerie einer Kirche. Karl bedauerte fast, nicht bis morgen in diesem Haus bleiben zu können, er hätte gern bei Tageslicht von Herrn Pollunder sich überall herumführen und über alles unterrichten lassen. |
Le mur disparut soudain d'un côté, remplacé par une froide balustrade de marbre. Karl posa la bougie près de lui, et se pencha prudemment pour regarder vers le bas. Il ne perçut que le souffle d'un vide obscur. Si c'était là le grand hall de la maison - à la lueur de la bougie il aperçut un morceau de plafond courbé en voûte - pourquoi donc n'était-on pas entré par là ? À quoi pouvait bien servir cette pièce vaste et profonde ? On avait l'impression d'être là comme sur la galerie d'une église. Karl regretta presque de ne pouvoir rester dans cette maison jusqu'au lendemain, car il aurait bien voulu tout visiter au grand jour, et se faire tout expliquer par M. Pollunder. | ||
Das Geländer war übrigens nicht lang, und bald wurde Karl wieder vom geschlossenen Gang aufgenommen. Bei einer plötzlichen Wendung des Ganges stieß Karl mit ganzer Wucht an die Mauer, und nur die ununterbrochene Sorgfalt, mit der er die Kerze krampfhaft hielt, bewahrte sie glücklicherweise vor dem Fallen und Auslöschen. Da der Gang kein Ende nehmen wollte, nirgends ein Fenster einen Ausblick gab, weder in der Höhe noch in der Tiefe sich etwas rührte, dachte Karl schon, er gehe immerfort im gleichen Kreisgang in der Runde, und hoffte schon, die offene Tür seines Zimmers vielleicht wiederzufinden, aber weder sie noch das Geländer kehrte wieder. Bis jetzt hatte sich Karl von lautem Rufen zurückgehalten, denn er wollte in einem fremden Haus zu so später Stunde keinen Lärm machen, aber jetzt sah er ein, daß es in diesem unbeleuchteten Hause kein Unrecht war, und machte sich gerade daran, nach beiden Seiten des Ganges ein lautes »Hallo!« zu schreien, als er in der Richtung, aus der er gekommen war, ein kleines, sich näherndes Licht bemerkte. Jetzt konnte er erst die Länge des geraden Ganges abschätzen; das Haus war eine Festung, keine Villa. Karls Freude über dieses rettende Licht war so groß, daß er alle Vorsicht vergaß und darauf zulief; schon bei den ersten Sprüngen löschte seine Kerze aus. Er achtete nicht darauf, denn er brauchte sie nicht mehr, hier kam ihm ein alter Diener mit einer Laterne entgegen, der ihm den richtigen Weg schon zeigen würde. |
La balustrade n'était pas particulièrement longue, et Karl se retrouva bientôt de nouveau dans le couloir sans issue. Quand ce couloir présenta soudain un coude, Karl vint buter brutalement contre le mur, et ce n'est que parce qu'il tenait si fermement sa bougie qu'il put heureusement éviter qu'elle ne tombe et ne s'éteigne. Mais puisque le couloir n'en finissait pas, qu'il n'offrait aucune fenêtre, aucune possibilité de voir à l'extérieur, ni vers le haut, ni vers le bas, que rien ne se montrait, Karl commença à penser qu'il tournait en rond, et se mit à espérer qu'il retrouverait bientôt la porte de sa chambre restée ouverte, mais il ne retrouva ni cette porte, ni la balustrade. Jusqu'à présent Karl s'était retenu d'appeler quelqu'un, car il ne voulait pas faire de bruit à une heure aussi tardive dans une maison inconnue, mais maintenant il se rendait compte que dans cette maison sans lumière il n'y avait rien de répréhensible à le faire, et il s'apprêtait à pousser un « Y a quelqu'un ? » retentissant, quand il aperçut, du côté où il était venu lui-même, une petite lueur qui venait vers lui. Il découvrit alors seulement la vraie longueur de ce couloir rectiligne. La maison était une vraie forteresse, plutôt qu'une villa. Si grande était la joie de Karl à la vue de cette lumière qui approchait, qu'il en oublia toute prudence, et courut vers elle ; dès les premières foulées, sa bougie s'éteignit. Il ne s'en inquiéta pas outre mesure, car elle ne lui était plus d'un grand secours : un vieux domestique venait vers lui avec une lanterne, et il pourrait certainement lui montrer le chemin. | ||
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»Wer sind Sie?« fragte der Diener und hielt Karl die Laterne ans Gesicht, wodurch er gleichzeitig sein eigenes beleuchtete. Sein Gesicht erschien etwas steif durch einen großen, weißen Vollbart, der erst auf der Brust in seidenartige Ringel ausging. ”Es muß ein treuer Diener sein, dem man das Tragen eines solchen Bartes erlaubt“, dachte Karl und sah diesen Bart unverwandt der Länge und Breite nach an, ohne sich dadurch behindert zu fühlen, daß er selbst beobachtet wurde. Im übrigen antwortete er sofort, daß er der Gast des Herrn Pollunder sei, aus seinem Zimmer in das Speisezimmer gehen wolle und es nicht finden könne. |
— Qui êtes-vous ? demanda le domestique ; et il approcha sa lanterne du visage de Karl, en éclairant du même coup le sien, qui apparut à Karl comme quelque chose de rigide, émergeant d'une grande barbe blanche, qui se terminait en boucles soyeuses sur sa poitrine. « Ce doit être un serviteur fidèle pour qu'on l'autorise à porter une telle barbe », se dit Karl. Et il observait la longueur et la largeur de celle-ci, sans se sentir gêné par le fait qu'il était lui-même observé. Et du reste, il répondit aussitôt qu'il était l'invité de M. Pollunder, qu'il avait voulu aller de sa chambre à la salle à manger, et qu'il n'avait pu réussir à la trouver. | ||
»Ach so«, sagte der Diener, »wir haben das elektrische Licht noch nicht eingeführt.« |
— Eh oui ! dit le domestique, l'électricité n'est pas encore installée par ici. | ||
»Das habe ich ja gar nicht bemerkt!« rief Karl, und es tat ihm sehr leid, da es ein schwarzer Anzug war, von dem der Onkel gesagt hatte, er passe ihm am besten von allen. Die Rauferei mit Klara dürfte dem Anzug auch nicht genützt haben, erinnerte er sich jetzt. Der Diener war gefällig genug, den Anzug zu reinigen, so gut es in der Eile ging; immer wieder drehte sich Karl vor ihm herum und zeigte ihm noch hier und dort einen Fleck, den der Diener folgsam entfernte. |
— Ah ! je ne m'en étais pas encore aperçu ! s'écria Karl, fort contrarié, car c'était un costume noir, dont son oncle avait dit que c'était celui-là qui lui allait le mieux. Mais l'empoignade avec Clara ne lui avait sans doute pas fait grand bien non plus, se rappela-t-il soudain. Le domestique fut assez complaisant pour le lui nettoyer du mieux possible, rapidement. Karl se tournait et retournait pour lui montrer ici ou là une tache encore, que le domestique essuyait docilement. | ||
»Da muß ich wohl lauter reden?« fragte Karl. |
—Il faut donc que je parle plus fort ? demanda Karl. | ||
»O ja«, sagte Karl. »Aber in welcher Verbindung ist er denn mit Herrn Pollunder?« |
— Mais si, dit Karl. Mais quels sont donc ses rapports avec M. Pollunder ? | ||
Ehe Karl in das Speisezimmer eintrat, aus dem man die Stimmen Herrn Pollunders und Herrn Greens unverändert wie vor nun wohl schon zwei Stunden hörte, sagte der Diener: |
Avant que Karl ne pénètre dans la pièce où l'on continuait à entendre les voix de M. Pollunder et de M. Green comme deux heures plus tôt, sans que rien n'ait changé, le domestique ajouta : | ||
»Ich bin aber zerstreut«, sagte Karl und reichte die Kerze dem Diener hin, welcher ihm bloß zunickte, ohne daß man wußte, ob er es mit Absicht tat oder ob es eine Folge dessen war, daß er mit der Hand seinen Bart strich. |
— Que je suis distrait ! dit Karl. | ||
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»Verzeihen Sie, daß ich störe«, sagte er zu den beiden Herren, die ihn mit ihren großen, erstaunten Gesichtern ansahen. Gleichzeitig aber überflog er mit einem Blick den Saal, ob er nicht irgendwo schnell seinen Hut finden könne. Er war aber nirgends zu sehen, der Eßtisch war völlig abgeräumt, vielleicht war der Hut unangenehmerweise irgendwie in die Küche fortgetragen worden. |
— Veuillez m'excuser si je vous dérange, dit Karl aux deux Messieurs, qui le regardaient d'un air très étonné. Et en même temps, il parcourait la pièce du regard, dans l'espoir d'y retrouver rapidement son chapeau. Mais il ne le voyait nulle part : la table du dîner était complètement débarrassée, et peut-être avait-on emporté le chapeau dans les cuisines, ce qui l'ennuyait beaucoup. | ||
»Wo haben Sie denn Klara gelassen?« fragte Herr Pollunder, dem übrigens die Störung nicht unlieb schien, denn er setzte sich gleich anders in seinem Fauteuil und kehrte Karl seine ganze Front zu. Herr Green spielte den Unbeteiligten, zog eine Brieftasche heraus, die an Größe und Dicke ein Ungeheuer ihrer Art war, schien in den vielen Taschen ein bestimmtes Stück zu suchen, las aber während des Suchens auch andere Papiere, die ihm gerade in die Hand kamen. |
— Qu'avez vous donc fait de Clara ? demanda M. Pollunder. Cette intrusion ne semblait pas vraiment lui déplaire, car il se replaça dans son fauteuil en se tournant tout à fait vers Karl. M. Green, lui, faisant celui qui n'est pas concerné, sortit un portefeuille qui en son genre était véritablement monstrueux par sa taille et son épaisseur, sembla chercher quelque chose de précis dans les nombreuses poches, tout en lisant au passage d'autres papiers qui lui tombaient sous la main. | ||
»Ich hätte eine Bitte, die Sie nicht mißverstehen dürfen«, sagte Karl, ging eiligst zu Herrn Pollunder hin und legte, um ihm recht nahe zu sein, die Hand auf die Armlehne des Fauteuils. »Was soll denn das für eine Bitte sein?« fragte Herr Pollunder und sah Karl mit offenem, rückhaltlosem Blicke an. »Sie ist natürlich schon erfüllt.« Und er legte den Arm um Karl und zog ihn zu sich zwischen seine Beine. Karl duldete das gerne, obwohl er sich im allgemeinen doch für eine solche Behandlung allzu erwachsen fühlte. Aber das Aussprechen seiner Bitte wurde natürlich schwieriger. |
— J'aurais quelque chose à vous demander, que vous ne devez surtout pas mal interpréter, dit Karl. Et il alla droit vers M. Pollunder, en posant la main sur le bras de son fauteuil pour être tout près de lui. | ||
»Wie gefällt es Ihnen denn eigentlich bei uns?« fragte Herr Pollunder. »Scheint es Ihnen nicht auch, daß man auf dem Lande sozusagen befreit wird, wenn man aus der Stadt herauskommt? Im allgemeinen« - und ein nicht mißzuverstehender, durch Karl etwas verdeckter Seitenblick ging auf Herrn Green -, »im allgemeinen habe ich dieses Gefühl immer wieder, jeden Abend.« ”Er spricht“, dachte Karl, ”als wüßte er nichts von dem großen Haus, den endlosen Gängen, der Kapelle, den leeren Zimmern, dem Dunkel überall.“ |
— Comment vous plaisez-vous ici ? demanda M. Pollunder. Est-ce que vous ne croyez pas que l'on se sent plus libre ici, à la campagne, quand on arrive de la ville ? En général (et il lança vers Green un regard sans équivoque en se cachant un peu derrière Karl), en général, c'est ce que je ressens à chaque fois, soir après soir. | ||
»Ich bitte«, sagte Karl, und so sehr er die Stimme dämpfte, es ließ sich nicht vermeiden, daß der daneben sitzende Green alles hörte, vor dem Karl die Bitte, die möglicherweise als eine Beleidigung Pollunders aufgefaßt werden konnte, so gern verschwiegen hätte - »ich bitte, lassen Sie mich noch jetzt, in der Nacht, nach Hause.« |
— S'il vous plaît... - et il eut beau baisser la voix, il ne put empêcher d'être entendu par Green qui était assis à côté, Green pour qui cette demande allait à coup sûr apparaître comme un désaveu de Pollunder, ce que Karl aurait voulu éviter - s'il vous plaît, permettez-moi de rentrer chez moi, dès maintenant, cette nuit même. | ||
Und da das Ärgste ausgesprochen war, drängte alles andere um so schneller nach, er sagte, ohne die geringste Lüge zu gebrauchen, Dinge, an die er gar nicht eigentlich vorher gedacht hatte. »Ich möchte um alles gerne nach Hause. Ich werde gerne wiederkommen, denn wo Sie, Herr Pollunder, sind, dort bin auch ich gerne. Nur heute kann ich nicht hierbleiben. Sie wissen, der Onkel hat mir die Erlaubnis zu diesem Besuch nicht gerne gegeben. Er hat sicher dafür seine guten Gründe gehabt, wie für alles, was er tut, und ich habe es mir herausgenommen, gegen seine bessere Einsicht die Erlaubnis förmlich zu erzwingen. Ich habe seine Liebe zu mir einfach mißbraucht. Was für Bedenken er gegen diesen Besuch hatte, ist ja jetzt gleichgültig, ich weiß bloß ganz bestimmt, daß nichts in diesem Bedenken war, was Sie, Herr Pollunder, kränken könnte, der Sie der beste, der allerbeste Freund meines Onkels sind. Kein anderer kann sich in der Freundschaft meines Onkels auch nur im entferntesten mit Ihnen vergleichen. Das ist ja auch die einzige Entschuldigung für meine Unfolgsamkeit, aber keine genügende. Sie haben vielleicht keinen genauen Einblick in das Verhältnis zwischen meinem Onkel und mir, ich will daher nur von dem Einleuchtendsten sprechen. |
Et comme le plus dur était dit, le reste vint tout seul et d'autant plus vite ; il dit, et sans mentir le moins du monde, des choses auxquelles il n'avait même pas pensé auparavant : | ||
Solange meine Englischstudien nicht abgeschlossen sind und ich mich im praktischen Handel nicht genügend umgesehen habe, bin ich gänzlich auf die Güte meines Onkels angewiesen, die ich allerdings als Blutsverwandter genießen darf. Sie dürfen nicht glauben, daß ich schon jetzt irgendwie mein Brot anständig - und vor allem anderen soll mich Gott bewahren - verdienen könnte. Dazu ist leider meine Erziehung zu unpraktisch gewesen. Ich habe vier Klassen eines europäischen Gymnasiums als Durchschnittsschüler durchgemacht, und das bedeutet für den Gelderwerb viel weniger als nichts, denn unsere Gymnasien sind im Lehrplan sehr rückschrittlich. Sie würden lachen, wenn ich Ihnen erzählen wollte, was ich gelernt habe. Wenn man weiterstudiert, das Gymnasium zu Ende macht, an die Universität geht, dann gleicht sich ja wahrscheinlich alles irgendwie aus, und man hat zum Schluß eine geordnete Bildung, mit der sich etwas anfangen läßt und die einem die Entschlossenheit zum Gelderwerb gibt. Ich aber bin aus diesem zusammenhängenden Studium leider herausgerissen worden; manchmal glaube ich, ich weiß gar nichts, und schließlich wäre auch alles, was ich wissen könnte, für Amerikaner noch immer zu wenig. Jetzt werden in meiner Heimat neuestens hie und da Reformgymnasien eingerichtet, wo man auch moderne Sprachen und vielleicht auch Handelswissenschaften lernt; als ich aus der Volksschule trat, gab es das noch nicht. Mein Vater wollte mich zwar im Englischen unterrichten lassen, aber erstens konnte ich damals nicht ahnen, welches Unglück über mich kommen wird und wie ich das Englische brauchen werde, und zweitens mußte ich für das Gymnasium viel lernen, so daß ich für andere Beschäftigungen nicht besonders viel Zeit hatte. |
Aussi longtemps que je n'en aurai pas terminé avec mes études d'anglais, et que je ne me serai pas vraiment familiarisé avec la pratique du commerce, je serai entièrement dépendant des bontés de mon oncle, auxquelles je peux d'ailleurs prétendre en vertu des liens familiaux. Ne croyez pas que je puisse gagner ma vie honorablement dès à présent, d'une façon ou d'une autre - et que Dieu me préserve d'y parvenir autrement ! Mon éducation fut malheureusement trop théorique pour cela. J'ai fait quatre ans dans un Lycée européen où j'ai été un élève moyen, et en ce qui concerne l'aptitude à gagner de l'argent, c'est moins que rien : la formation dans nos Lycées est très archaïque. cela vous ferait rire, si je vous racontais ce que j'ai appris. Quand on poursuit ses études, au-delà du Lycée, on va à l'Université, tout finit certainement par s 'équilibrer, et on finit par avoir une formation convenable, qui permet d'entreprendre quelque chose, et qui est encourageante pour commencer à gagner sa vie. Mais moi, je n'ai malheureusement pas pu suivre ce cursus normal ; et je pense bien souvent que je ne connais quasiment rien, que de toutes façons ce que je pourrais apprendre serait encore bien trop peu pour l'Amérique. Dans mon pays, on commence maintenant à créer, ici et là, des Lycées modernes, où l'on peut apprendre les langues vivantes et peut-être aussi les techniques commerciales. Mais quand je suis sorti de l'école primaire, cela n'existait pas. Mon père avait l'intention de me faire donner des cours d'anglais, mais je ne pouvais pas alors soupçonner le malheur qui allait s'abattre sur moi et combien l'anglais me serait utile ; et de plus, j'avais beaucoup de travail au Lycée, si bien qu'il ne me restait pas beaucoup de temps pour étudier autre chose. | ||
Ich erwähne das alles, um Ihnen zu zeigen, wie abhängig ich von meinem Onkel bin und wie verpflichtet infolgedessen ich ihm gegenüber auch bin. Sie werden sicher zugeben, daß ich es mir bei solchen Verhältnissen nicht erlauben darf, auch nur das geringste gegen seinen auch nur geahnten Willen zu tun. Und darum muß ich, um den Fehler, den ich ihm gegenüber begangen habe, nur halbwegs wiedergutzumachen, sofort nach Hause gehen.« |
Si je vous raconte tout cela, c'est pour que vous compreniez combien je suis dépendant de mon oncle, et combien de ce fait je lui suis obligé. Vous comprendrez fort bien que je ne puis me comporter autrement, et que je ne puis faire la moindre chose qui aille à l'encontre de sa volonté ou de ce que je crois qu'elle peut être. C'est pourquoi je dois rentrer au plus vite, pour réparer au moins en partie la faute que j'ai commise à son égard. | ||
Während dieser langen Rede Karls hatte Herr Pollunder aufmerksam zugehört, öfters, besonders wenn der Onkel erwähnt wurde, Karl, wenn auch unmerklich, an sich gedrückt und einige Male ernst und wie erwartungsvoll zu Green hinübergesehen, der sich weiterhin mit seiner Brieftasche beschäftigte. Karl aber war, je deutlicher ihm seine Stellung zum Onkel im Laufe seiner Rede zu Bewußtsein kam, immer unruhiger geworden, hatte sich unwillkürlich aus dem Arm Pollunders zu drängen gesucht. Alles beengte ihn hier; der Weg zum Onkel durch die Glastüre, über die Treppe, durch die Allee, über die Landstraßen, durch die Vorstädte zur großen Verkehrsstraße, einmündend in des Onkels Haus, erschien ihm als etwas streng Zusammengehöriges, das leer, glatt und für ihn vorbereitet dalag und mit einer starken Stimme nach ihm verlangte. Herrn Pollunders Güte und Herrn Greens Abscheulichkeit verschwammen, und er wollte aus diesem rauchigen Zimmer nichts anderes für sich haben als die Erlaubnis zum Abschiednehmen. Zwar fühlte er sich gegen Herrn Pollunder abgeschlossen, gegen Herrn Green kampfbereit, und doch erfüllte ihn ringsherum eine unbestimmte Furcht, deren Stöße seine Augen trübten. |
Pendant ce long discours que lui faisait Karl, M. Pollunder avait écouté attentivement, le serrant contre lui, même imperceptiblement, à chaque fois qu'il était question de l'oncle ; il avait aussi plusieurs fois lancé des regards graves et comme interrogateurs en direction de Green qui continuait à s'occuper de son portefeuille. Karl, de son côté, était devenu plus nerveux en prenant conscience, à mesure qu'il parlait, de sa situation vis à vis de son oncle, et il avait involontairement commencé à se dégager du bras de Pollunder. Tout ici l'oppressait : le chemin qui conduisait à son oncle en passant par la porte vitrée, l'escalier, l'allée, les routes de campagne, les faubourgs, puis la grande rue qui débouchait sur la maison, tout cela lui apparaissait comme quelque chose de très compact, mais à la fois vide et lisse, quelque chose qui était préparé pour lui, et qui l'appelait d'une voix impérieuse. La bonté de M. Pollunder et la férocité de M. Green s'estompaient, et il n'attendait plus rien d'autre dans cette pièce enfumée que la permission de partir. Certes, il sentait bien que c'en était fini avec M. Pollunder, qu'il était prêt à s'opposer à M. Green, et cependant il se sentait envahi par une sourde angoisse dont le déferlement lui brouillait les yeux. | ||
Er trat einen Schritt zurück und stand nun gleich weit von Herrn Pollunder und von Herrn Green entfernt. |
Il fit un pas en arrière, se retrouvant alors à la même distance de M. Pollunder et de M. Green. | ||
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»Es ist recht lobenswert, daß er zu seinem Onkel zurückkehren will, und nach menschlicher Voraussicht sollte man glauben, daß er dem Onkel eine besondere Freude damit machen wird. Es müßte denn sein, daß er durch seine Unfolgsamkeit den Onkel schon allzu böse gemacht hat, was ja auch möglich ist. Dann allerdings wäre es besser, er bliebe hier. Es ist eben schwer, etwas Bestimmtes zu sagen; wir sind zwar beide Freunde des Onkels und es dürfte Mühe machen, zwischen meiner und Herrn Pollunders Freundschaft Rangunterschiede zu erkennen, aber in das Innere des Onkels können wir nicht hineinschauen, und ganz besonders nicht über die vielen Kilometer hinweg, die uns hier von New York trennen.« |
— C'est tout à son honneur de vouloir revenir chez son oncle, poursuivit-il, et on peut penser qu'il lui ferait un grand plaisir en agissant ainsi. Mais il se pourrait aussi qu'il l'ait bien trop fâché en se montrant si indocile. Et dans ce cas, il vaudrait mieux qu'il reste ici... Il est bien difficile de se prononcer là-dessus. Nous sommes tous les deux des amis de son oncle, et on aurait bien de la peine à établir une préséance entre nos deux amitiés ; mais nous ne pouvons pas sonder le fond de sa pensée, et ce d'autant moins que nous nous trouvons ici à des kilomètres de New-York. | ||
»Bitte, Herr Green«, sagte Karl und näherte sich mit Selbstüberwindung Herrn Green. »Ich höre aus Ihren Worten heraus, daß Sie es auch für das beste halten, wenn ich gleich zurückkehre.« |
— Excusez-moi, dit Karl, en faisant un effort sur lui-même pour se rapprocher de M. Green. Je crois comprendre d'après ce que vous venez de dire que vous aussi vous pensez que je ferais mieux de repartir tout de suite ? | ||
Inzwischen war Herr Pollunder zu Karl getreten und hatte ihn sanft von Herrn Green weg zu einem der großen Fenster gezogen. »Lieber Herr Roßmann,« sagte er, zu Karls Ohr hinabgebeugt, und wischte zur Vorbereitung mit dem Taschentuch über sein Gesicht, und bei der Nase innehaltend, schneuzte er sich. »Sie werden doch nicht glauben, daß ich Sie gegen Ihren Willen hier zurückhalten will. Davon ist ja keine Rede. Das Automobil kann ich Ihnen zwar nicht zur Verfügung stellen, denn es steht weit von hier in einer öffentlichen Garage, da ich noch keine Zeit hatte, hier, wo alles erst im Werden ist, eine eigene Garage einzurichten. Der Chauffeur wiederum schläft nicht hier im Haus, sondern in der Nähe der Garage, ich weiß wirklich selbst nicht, wo. Außerdem ist es gar nicht seine Pflicht, jetzt zu Hause zu sein, seine Pflicht ist es nur, früh zur rechten Zeit hier vorzufahren. Aber das alles wären keine Hindernisse für Ihre augenblickliche Heimkehr, denn wenn Sie darauf bestehen, begleite ich Sie sofort zur nächsten Station der Stadtbahn, die allerdings so weit entfernt ist, daß Sie nicht viel früher zu Hause ankommen dürften, als wenn Sie früh - wir fahren ja schon um sieben Uhr - mit mir in meinem Automobil fahren wollen.« |
Pendant ce temps, M. Pollunder était allé vers Karl, et l'avait entraîné doucement vers une grande fenêtre, l'éloignant ainsi de M. Green. | ||
»Da möchte ich, Herr Pollunder, doch lieber mit der Stadtbahn fahren«, sagte Karl. »An die Stadtbahn habe ich gar nicht gedacht. Sie sagen selbst, daß ich mit der Stadtbahn früher ankomme, als früh mit dem Automobil.« |
— Alors je préfère tout de même prendre le train, M. Pollunder, dit Karl. Je n'avais même pas songé à cela. Vous avez dit vous-même que par le train j'arriverai plus tôt qu'en partant de bonne heure en voiture. | ||
»Könnte ich Ihnen nicht mit einer Mütze aushelfen?« sagte Herr Green und zog eine Mütze aus der Tasche. »Vielleicht paßt sie Ihnen zufällig.« |
— Cette casquette pourrait-elle vous dépanner ? demanda M. Green. Et il sortit une casquette de sa poche. Peut-être même qu'elle vous va ? | ||
»Dann danke ich«, sagte Karl, um sich nicht aufzuhalten, und nahm die Mütze. Er zog sie an und lachte zuerst, da sie ganz genau paßte, nahm sie wieder in die Hand und betrachtete sie, konnte aber das Besondere, das er an ihr suchte, nicht finden; es war eine vollkommen neue Mütze. »Sie paßt so gut!« sagte er. |
— Alors, je vous remercie, dit Karl, pour en finir plus vite, et il s'en empara. Il la mit, et il rit, car elle lui allait tout à fait. Il la reprit à la main, et l'examina, sans lui trouver rien de particulier : c'était une casquette tout à fait neuve. | ||
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»Das müssen Sie«, sagte auch Herr Pollunder, der ebenfalls aufgestanden war. Ihm hörte man es an, daß die Worte nicht aus seinem Herzen kamen, schwach ließ er die Hände an die Hosennaht schlagen und knöpfte immer wieder seinen Rock auf und zu, der nach der augenblicklichen Mode ganz kurz war und kaum zu den Hüften ging, was so dicke Leute wie Herr Pollunder schlecht kleidete. Übrigens hatte man, wenn er so neben Herrn Green stand, den deutlichen Eindruck, daß es bei Herrn Pollunder keine gesunde Dicke war; der Rücken war in seiner ganzen Masse etwas gekrümmt, der Bauch sah weich und unhaltbar aus, eine wahre Last, und das Gesicht erschien bleich und geplagt. Dagegen stand hier Herr Green, vielleicht noch etwas dicker als Herr Pollunder, aber es war eine zusammenhängende, sich gegenseitig tragende Dicke, die Füße waren soldatisch zusammengeklappt, den Kopf trug er aufrecht und schaukelnd; er schien ein großer Turner, ein Vorturner, zu sein. |
— Oui, il le faut, dit M. Pollunder qui s'était levé aussi. Mais on sentait bien que ces mots ne lui venaient pas du coeur : il laissait ses mains tapoter faiblement la couture de son pantalon, et boutonnait et déboutonnait constamment sa veste, qui était à la mode et très courte, et lui couvrait à peine les hanches, ce qui convenait fort mal à des hommes de la corpulence de M. Pollunder. Et d'ailleurs, à la voir ainsi auprès de M. Green, on avait bien l'impression que chez M. Pollunder cette corpulence n'était pas de bon aloi. Son dos massif était globalement un peu voûté, le ventre semblait mou et affaissé, incapable de se soutenir, le visage était blafard et tourmenté. Et à côté de lui, M. Green qui était peut-être encore plus épais que M. Pollunder, mais c'était une corpulence bien répartie, dont les éléments se soutenaient mutuellement ; les talons étaient joints comme au garde-à-vous, le menton levé et la tête haute : il avait plutôt l'air d'un gymnaste, d'un athlète. | ||
»Gehen Sie also vorerst«, fuhr Herr Green fort, »zu Fräulein Klara. Das dürfte Ihnen sicher Vergnügen machen und paßt auch sehr gut in meine Zeiteinteilung hinein. Ich habe Ihnen nämlich tatsächlich, ehe Sie von hier fortgehen, etwas Interessantes zu sagen, was wahrscheinlich auch für Ihre Rückkehr entscheidend sein kann. Nur bin ich leider durch höheren Befehl gebunden, Ihnen vor Mitternacht nichts zu verraten. Sie können sich vorstellen, daß mir das selbst leid tut, denn es stört meine Nachtruhe, aber ich halte mich an meinen Auftrag. Jetzt ist es viertel zwölf, ich kann also meine Geschäfte noch mit Herrn Pollunder zu Ende besprechen, wobei Ihre Gegenwart nur stören würde, und Sie können ein hübsches Weilchen mit Fräulein Klara verbringen. Punkt zwölf stellen Sie sich dann hier ein, wo Sie das Nötige erfahren werden.« |
— Allez donc d'abord chez Mlle Clara, continua M. Green. Cela vous fera certainement plaisir, et convient tout à fait à mon emploi du temps. J'ai en effet quelque chose d'intéressant à vous dire avant que vous ne partiez, et qui sera certainement décisif pour votre retour. Mais je suis malheureusement soumis à une consigne qui vient de plus haut, et qui m'interdit de vous mettre au courant avant minuit. Sachez bien que je le regrette beaucoup, car cela trouble jusqu'à mon sommeil, mais je dois respecter la consigne. Il est maintenant onze heures et quart, et je peux donc achever mes discussions d'affaires avec M. Pollunder, pour lesquelles votre présence ne serait qu'une gêne, tandis que vous passerez un moment agréable auprès de Mlle Clara. Revenez ici ponctuellement pour minuit, où vous apprendrez ce qu'il est nécessaire que vous sachiez. | ||
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Konnte Karl diese Forderung ablehnen, die von ihm wirklich nur das Geringste an Höflichkeit und Dankbarkeit gegenüber Herrn Pollunder verlangte und die überdies ein sonst unbeteiligter, roher Mann stellte, während Herr Pollunder, den es anging, sich mit Worten und Blicken möglichst zurückhielt? Und was war jenes Interessante, das er erst um Mitternacht erfahren durfte? Wenn es seine Heimkehr nicht wenigstens um die dreiviertel Stunde beschleunigte, um die es sie jetzt verschob, interessierte es ihn wenig. Aber sein größter Zweifel war, ob er überhaupt zu Klara gehen konnte, die doch seine Feindin war. Wenn er wenigstens das Schlageisen bei sich gehabt hätte, das ihm der Onkel als Briefbeschwerer geschenkt hatte! Das Zimmer Klaras mochte ja eine recht gefährliche Höhle sein. Aber nun war es ja ganz und gar unmöglich, hier gegen Klara das geringste zu sagen, da sie Pollunders Tochter und, wie er jetzt gehört hatte, gar Macks Braut war. Sie hätte ja nur um eine Kleinigkeit anders sich zu ihm verhalten müssen, und er hätte sie wegen ihrer Beziehungen offen bewundert. Noch überlegte er das alles, aber schon merkte er, daß man keine Überlegungen von ihm verlangte, denn Green öffnete die Tür und sagte dem Diener, der vom Postamente sprang: »Führen Sie diesen jungen Mann zu Fräulein Klara.« |
Karl pouvait-il refuser de suivre cette injonction, qui ne requérait de sa part qu'un minimum de politesse et de gratitude à l'égard de M. Pollunder ? Après tout elle émanait d'un homme resté jusqu'ici indifférent, brutal, alors que M. Pollunder, qui était pourtant concerné, montrait beaucoup de retenue dans son attitude et ses paroles. Et qu'y avait-il donc de si intéressant dans ce qu'il allait apprendre à minuit ? Si cela ne devait pas accélérer son retour au point de compenser les trois quarts d'heure qu'il allait d'abord perdre, cela ne présentait pour lui que fort peu d'intérêt. Mais surtout, il se demandait bien s'il pouvait rendre visite à Clara, dans la mesure où celle-ci demeurait son ennemie. Si au moins il avait eu sur lui la massette que son oncle lui avait donnée comme presse-papier ! La chambre de Clara devait être un repaire fort dangereux... Mais il était pourtant tout à fait impossible de dire quoi que ce soit contre Clara, puisqu'elle était la fille de M. Pollunder et que de plus, comme il venait de l'apprendre, elle était aussi la fiancée de Mack. Il aurait suffi qu'elle se comporte un tout petit peu différemment envers lui pour qu'il l'admire ouvertement d'avoir de telles relations. Il en était encore à réfléchir là-dessus quand il s'aperçut qu'on ne lui demandait pas de réfléchir ; Green venait d'ouvrir la porte et d'appeler le domestique, qui bondit aussitôt : | ||
”So führt man Befehle aus“, dachte Karl, als ihn der Diener, fast laufend, stöhnend vor Altersschwäche, auf einem besonders kurzen Weg zu Klaras Zimmer zog. Als Karl an seinem Zimmer vorüberkam, dessen Tür noch immer offenstand, wollte er, vielleicht zu seiner Beruhigung, für einen Augenblick eintreten. Der Diener ließ das aber nicht zu. |
C'est ce qui s'appelle « exécuter un ordre » se dit Karl, tandis que le domestique, courant presque et se plaignant de sa vieillesse, l'entraînait vers la chambre de Clara, par un chemin particulièrement court. En passant devant sa propre chambre, dont la porte était restée ouverte, il eut envie d'y entrer un instant, peut-être pour se rassurer un peu. Mais le domestique ne le lui permit pas : | ||
»Kommen Sie doch, junger Herr«, sagte der Diener, »wenn Sie nun schon einmal hier sind. Ich weiß, Sie wollten noch in der Nacht weggehen, es geht eben nicht alles nach Wunsch, ich habe es Ihnen ja gleich gesagt, daß es kaum möglich sein wird.« |
— Venez donc, jeune homme ! dit le domestique, au point où vous en êtes. Je le sais, vous vouliez repartir cette nuit même, mais les choses ne vont pas toujours comme on le voudrait. je vous ai d'ailleurs déjà dit que cela ne serait guère possible. | ||
»Wer ist auf dem Gang?« ertönte Klaras Stimme, und man sah sie aus einer nahen Tür sich vorbeugen, eine große Tischlampe mit rotem Schirm in der Hand. Der Diener eilte zu ihr hin und erstattete die Meldung. Karl ging ihm langsam nach. |
— Qui est dans le couloir ? résonna soudain la voix de Clara. Et on la vit se pencher un peu par la porte voisine, tenant à la main une grosse lampe de table avec un abat-jour rouge. Le domestique se hâta vers elle pour l'informer, et Karl le suivit nonchalemment. | ||
»Ich wollte schon schlafen gehen,« sagte Klara und stellte die Lampe auf den Tisch. Wie unten im Speisezimmer schloß auch hier wieder der Diener vorsichtig von außen die Tür. »Es ist ja schon halb zwölf vorüber.« |
— J'étais sur le point d'aller me coucher, dit Clara, en reposant la lampe sur la table. Et comme tout à l'heure dans la salle à manger, le domestique referma la porte de l'extérieur, avec précaution. Il est déjà plus de onze heures et demie. | ||
»Ist es nicht aber schon zu spät?« fragte Karl. Er hätte ihr gern gefällig sein wollen, denn sie war ganz anders als vorher, so als wäre sie irgendwie aufgestiegen in die Kreise Pollunders und weiterhin Macks. |
— Mais n'est-il pas déjà un peu tard ? demanda Karl. Il aurait bien voulu la satisfaire, car elle était tout à fait différente maintenant, comme si elle était revenue sur le même plan que celui de Pollunder et même de Mack. | ||
»Dann lasse ich also das Spiel, ich hoffe ja bestimmt noch wiederzukommen; übrigens, wenn es Ihnen keine besondere Mühe macht, besuchen Sie doch einmal meinen Onkel und schauen Sie bei der Gelegenheit auch in mein Zimmer. Ich habe ein prachtvolles Piano. Der Onkel hat es mir geschenkt. Dann spiele ich Ihnen, wenn es Ihnen recht ist, alle meine Stückchen vor, es sind leider nicht viele, und sie passen auch gar nicht zu einem so großen Instrument, auf dem nur Virtuosen sich hören lassen sollten. Aber auch dieses Vergnügen werden Sie haben können, wenn Sie mich von Ihrem Besuch vorher verständigen, denn der Onkel will nächstens einen berühmten Lehrer für mich engagieren - Sie können sich denken, wie ich mich darauf freue -, und dessen Spiel wird allerdings dafür stehen, mir während der Unterrichtsstunde einen Besuch zu machen. Ich bin, wenn ich ehrlich sein soll, froh, daß es für das Spiel schon zu spät ist, denn ich kann noch gar nichts, Sie würden staunen, wie wenig ich kann. Und nun erlauben Sie, daß ich mich verabschiede, schließlich ist es ja doch schon Schlafenszeit.« Und weil ihn Klara gütig ansah und ihm wegen der Rauferei gar nichts nachzutragen schien, fügte er lächelnd hinzu, während er ihr die Hand reichte: »In meiner Heimat pflegt man zu sagen: ”Schlafe wohl und träume süß.“« |
— Alors je renonce à jouer. D'ailleurs, j'espère bien revenir ; et si cela ne vous dérange pas, rendez donc visite un jour à mon oncle, et venez voir ma chambre. J'ai un superbe piano, qui m'a été offert par mon oncle, et alors je vous jouerai, si vous en avez envie, tous mes petits morceaux ; ils ne sont hélas pas nombreux, et ne méritent guère d'être joués sur un si bel instrument, sur lequel seuls des virtuoses devraient se produire. Mais vous aurez tout de même ce plaisir, si vous m'annoncez à l'avance votre visite, car mon oncle a l'intention d'engager bientôt pour moi un professeur célèbre - vous pensez si je suis content ! - et son jeu, au moins, vaudra la peine que vous veniez assister à une de mes leçons. Et pour être franc avec vous, je suis heureux qu'il soit trop tard pour jouer maintenant, car je ne sais vraiment pas grand-chose, vous seriez étonnée de voir que je joue si mal. Et maintenant, permettez-moi de prendre congé, car il est temps d'aller dormir, il me semble. | ||
»Warten Sie«, sagte sie, ohne die Hand anzunehmen, »vielleicht sollten Sie doch spielen.« Und sie verschwand durch eine kleine Seitentür, neben der das Piano stand. ”Was ist denn?“ dachte Karl. ”Lange kann ich nicht warten, so lieb sie auch ist.“ Es klopfte an der Gangtüre, und der Diener, der die Türe nicht ganz zu öffnen wagte, flüsterte durch einen kleinen Spalt: »Verzeihen Sie, ich wurde soeben abberufen und kann nicht mehr warten.« |
— Attendez, dit-elle, sans lui prendre la main, vous devriez peut-être jouer quand même... Et elle disparut derrière une petit porte latérale qui se trouvait près du piano. Qu'est-ce qui se passe, se dit Karl, je ne peux pas attendre longtemps, si aimable soit-elle. On frappa à la porte d'entrée, et le domestique, qui l'avait seulement enterbaillée, chuchota dans l'interstice : | ||
»Wie langsam die Zeit vergeht!« sagte Karl. Der Diener wollte schon die Türe schließen, da erinnerte sich Karl, daß er ihm noch kein Trinkgeld gegeben hatte, nahm einen Schilling aus der Hosentasche - er trug jetzt immer Münzengeld, nach amerikanischer Sitte lose klingelnd, in der Hosentasche, Banknoten dagegen in der Westentasche - und reichte ihn dem Diener mit den Worten: »Für Ihre guten Dienste.« |
— Comme le temps passe lentement ! dit Karl. Le domestique allait refermer la porte quand Karl se rendit compte qu'il ne lui avait même pas donné la pièce ; il sortit un schilling de la poche de son pantalon (maintenant il suivait la mode américaine, et avait toujours de la petite monnaie en vrac dans la poche de son pantalon, conservant les billets dans celle de sa veste), il tendit la pièce au domestique avec ces mots : | ||
Klara war schon wieder eingetreten, die Hände an ihrer festen Frisur, als es Karl einfiel, daß er den Diener doch nicht hätte wegschicken sollen, denn wer würde ihn jetzt zur Station der Stadtbahn führen? Nun, da würde wohl schon Herr Pollunder einen Diener noch auftreiben können, vielleicht war übrigens dieser Diener ins Speisezimmer gerufen worden und würde dann zur Verfügung stehen. |
Clara venait de réapparaître, arrangeant de la main son indéfrisable, quand Karl se rendit compte qu'il n'aurait pas dû renvoyer le domestique : qui donc allait maintenant le conduire jusqu'à la gare ? Mais quoi, M. Pollunder pourrait bien lui dénicher un autre domestique, et peut-être même que celui-ci avait été rappelé dans la salle à manger et serait prêt pour cela ? | ||
»Danke, ich kann ja Noten nicht einmal vollkommen lesen«, antwortete Karl und spielte schon. Es war ein kleines Lied, das, wie Karl wohl wußte, ziemlich langsam hätte gespielt werden müssen, um, besonders für Fremde, auch nur verständlich zu sein, aber er hudelte es in ärgstem Marschtempo hinunter. Nach der Beendigung fuhr die gestörte Stille des Hauses wie in großem Gedränge wieder an ihren Platz. Man saß wie benommen da und rührte sich nicht. |
— Merci, mais je ne lis pas encore très bien les partitions, répondit Karl, qui déjà jouait. C'était un petit Lied, Karl le savait bien, qui demandait à être joué lentement pour qu'on le saisisse bien, surtout pour des étrangers ; mais il l'exécuta à toute allure, comme une marche militaire. Sitôt qu'il eut fini, le silence de la maison troublé un instant reprit possession des lieux, comme un flot qui se déverse. Ils restaient là sans bouger, comme engourdis. | ||
»Dann habe ich noch ein Weilchen Zeit«, sagte er und dachte bei sich: ”Entweder - oder. Ich muß ja nicht alle zehn Lieder spielen, die ich kann, aber eines kann ich nach Möglichkeit gut spielen.“ Und er fing sein geliebtes Soldatenlied an. So langsam, daß das aufgestörte Verlangen des Zuhörens sich nach der nächsten Note streckte, die Karl zurückhielt und nur schwer hergab. Er mußte ja tatsächlich bei jedem Lied die nötigen Tasten mit den Augen erst zusammensuchen, aber außerdem fühlte er in sich ein Leid entstehen, das, über das Ende des Liedes hinaus, ein anderes Ende suchte und es nicht finden konnte. |
— J'ai donc encore un peu de temps, dit Karl. Et il pensa par devers lui : Je dois choisir... Je ne suis pas obligé de jouer les dix lieder que je connais, mais je peux en jouer un à peu près bien. Et il se mit à jouer le Lied de soldat qu'il aimait. Si lentement, qu'il suscitait l'attente chez celui qui écoutait, le faisait désirer la note suivante, qu'il retenait d'abord, pour ne la délivrer qu'enfin. Pour chacun des Lieder, il était obligé d'abord de chercher des yeux l'emplacement des touches ; mais il sentait monter en lui une souffrance qui, par-delà la fin du morceau, cherchait à atteindre une autre fin, et qu'il ne parvenait pas à trouver. | ||
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Karl schwang sich mit beiden Füßen zugleich über die Klavierbank und öffnete die Tür. Er sah dort Mack in einem großen Himmelbett halb liegend sitzen, die Bettdecke war lose über die Beine geworfen. Der Baldachin aus blauer Seide war die einzige, ein wenig märchenhafte Pracht des sonst einfachen, aus schwerem Holz eckig gezimmerten Bettes. Auf dem Nachttischchen brannte nur eine Kerze, aber die Bettwäsche und Macks Hemd waren so weiß, daß das über sie fallende Kerzenlicht in fast blendendem Widerschein von ihnen strahlte; auch der Baldachin leuchtete, wenigstens am Rande, mit seiner leicht gewellten, nicht ganz fest gespannten Seide. Gleich hinter Mack versank aber das Bett und alles in vollständigem Dunkel. Klara lehnte sich an den Bettpfosten und hatte nur noch Augen für Mack. |
Karl fit passer ses deux jambes par dessus le banc de pianiste, et ouvrit la porte. Il vit alors Mack, à demi-couché dans un grand lit à baldaquin, la couverture un peu jetée en désordre sur ses jambes. Le ciel de lit fait de soie bleue était la seule note de luxe un peu féminin de ce lourd lit quadrangulaire fait de bois. Sur la table de nuit, une unique bougie était allumée, mais la courtepointe et la chemise de Mack étaient si blanches, que la lumière de cette bougie qui tombait sur elles s'y reflétait d'une façon presque éblouissante ; et le baldaquin lui-même luisait, au moins sur le bord, du côté où la soie n'était pas très bien tendue, et ondulait légèrement. Juste derrière Mack, le lit se perdait au contraire, ainsi que tout le reste, dans la pénombre la plus complète. Clara s'appuya sur le montant du lit, elle n'avait plus d'yeux que pour Mack. | ||
»Servus«, sagte Mack und reichte Karl die Hand. »Sie spielen ja recht gut, bisher habe ich bloß Ihre Reitkunst gekannt.« |
— Salut, dit Mack, et il serra la main de Karl. Vous ne jouez pas mal du tout ; jusqu'ici je ne connaissais que vos talents de cavalier... | ||
»Ich danke«, sagte Karl stockend. »Ich kann nicht bleiben, so gern ich hierbliebe. Zu spät erfahre ich, daß es so wohnliche Zimmer in diesem Hause gibt.« |
— Je... vous... remercie, dit Karl, en hésitant un peu. Je ne peux pas rester, bien que j'en aie envie. je découvre seulement qu'il existe dans cette maison des chambres si confortables ! | ||
»Roßmann, warum kommen Sie denn nicht? Warum lassen Sie mich warten? Was haben Sie denn bei Fräulein Klara getrieben?« ”Viele Fragen!“ dachte Karl, ”und jetzt drückt er mich noch an die Wand“, denn tatsächlich stand er dicht vor Karl, der mit dem Rücken an der Wand lehnte. Green nahm in diesem Gang eine schon lächerliche Größe an, und Karl stellte sich zum Spaß die Frage, ob er nicht etwa den guten Herrn Pollunder aufgefressen habe. |
— Rossmann, pourquoi donc ne veniez-vous pas ? Pourquoi me faites-vous attendre ? Qu'avez-vous fait chez Mlle Clara ? | ||
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Und damit reichte er Karl den Brief. Auf dem Umschlag stand »An Karl Roßmann, um Mitternacht persönlich abzugeben, wo immer er angetroffen wird«. |
Alors il tendit la lettre à Karl. Sur l'enveloppe était écrit : « À Karl Rossmann. À lui remettre en mains propres à minuit, où qu'il se trouve. » | ||
Karl las bei ihrem Licht: |
À sa lueur, Karl lut ceci : | ||
»Sind Sie fertig?« fragte Green. |
— Avez-vous terminé ? demanda Green. | ||
»Nun habe ich wenigstens meine alten Sachen wieder«, sagte Karl und legte den Schirm auf den Koffer. |
— J'aurai au moins récupéré mes vieilles affaires... dit Karl, en posant le parapluie sur sa valise. | ||
»Schließlich Sind Sie ja belehrt genug«, sagte Herr Green, »und einen zweiten Onkel haben Sie in Amerika wohl nicht. Hier gebe ich Ihnen noch eine Karte dritter Klasse nach San Franzisko. Ich habe diese Reise für Sie beschlossen, weil erstens die Erwerbsmöglichkeiten im Osten für Sie viel bessere sind und weil zweitens hier in allen Dingen, die für Sie in Betracht kommen könnten, Ihr Onkel seine Hände im Spiele hat und ein Zusammentreffen unbedingt vermieden werden muß. In Frisko können Sie ganz ungestört arbeiten; fangen Sie nur ruhig ganz unten an und versuchen Sie, sich allmählich hinaufzuarbeiten.« |
— Vous voilà en fin de compte suffisamment averti, dit M. Green ; et même si vous n'avez certainement pas un deuxième oncle en Amérique. Tenez, voici maintenant un billet de troisième classe pour San Francisco. C'est moi qui ai décidé que vous iriez là-bas ; d'abord parce qu'il y bien plus de possibilités pour vous de gagner votre vie là-bas et deuxièmement parce que, ici, votre oncle a des intérêts partout, et que dans tout ce que vous pourriez envisager de faire, vous risqueriez de le rencontrer, ce qu'il faut absolument éviter. À Frisco, vous pourrez travailler sans aucun souci. Commencez simplement tout en bas, et efforcez-vous de gravir peu à peu les échelons. | ||
Karl konnte keine Bosheit aus diesen Worten heraushören, die schlimme Nachricht, welche den ganzen Abend in Green gesteckt hatte, war überbracht, und von nun an schien Green ein ungefährlicher Mann, mit dem man vielleicht offener reden konnte als mit jedem anderen. Der beste Mensch, der ohne eigene Schuld zum Boten einer so geheimen und quälenden Entschließung auserwählt wird, muß, solange er sie bei sich behält, verdächtig scheinen. |
Karl ne pouvait trouver rien de méchant dans ces propos. La pénible nouvelle qu'il avait dissimulée toute la soirée une fois transmise, Green était devenu quelqu'un d'inoffensif, avec qui on pouvait même peut-être parler plus ouvertement qu'avec tout autre. L'homme le meilleur, dès l'instant où on le choisit sans qu'il y soit pour rien pour transmettre une décision aussi secrète et aussi cruelle, apparaît forcément comme suspect, tant qu'il la conserve par devers lui. | ||
Beim Anblick des großen Schrittes, den Green gleich gemacht hatte, stockte Karl, das war doch eine verdächtige Eile, und er faßte Green unten beim Rock und sagte in einem plötzlichen Erkennen des wahren Sachverhaltes: |
En voyant que Green avait déjà le pied levé, Karl renâcla, car cette hâte était tout de même un peu suspecte et, ayant soudain compris le fin mot de l'affaire, il retint Green par le pan de sa veste en lui disant : | ||
Green leitete seine Antwort mit einer Handbewegung ein, welche das Unnütze von Karls Bemerkung übertrieben darstellte, und sagte dann: »Steht vielleicht auf dem Umschlag, daß ich mich Ihretwegen zu Tode hetzen soll, und läßt vielleicht der Inhalt des Briefes darauf schließen, daß die Aufschrift so aufzufassen ist? Hätte ich Sie nicht zurückgehalten, hätte ich Ihnen den Brief eben um Mitternacht auf der Landstraße übergeben müssen.« |
Green fit un geste de la main avant de répondre, ce qui voulait signifier avec emphase que la remarque de Karl était nulle et non avenue, et dit ensuite : | ||
»Nein«, sagte Karl unbeirrt, »es ist nicht ganz so. Auf dem Umschlag steht: ”Zu übergeben nach Mitternacht.“ Wenn Sie zu müde waren, hätten Sie mir vielleicht gar nicht folgen können, oder ich wäre, was allerdings selbst Herr Pollunder geleugnet hat, schon um Mitternacht bei meinem Onkel angekommen, oder es wäre schließlich Ihre Pflicht gewesen, mich in Ihrem Automobil, von dem plötzlich nicht mehr die Rede war, zu meinem Onkel zurückzubringen, da ich so danach verlangte, zurückzukehren. Besagt nicht die Überschrift ganz deutlich, daß die Mitternacht für mich noch der letzte Termin sein soll? Und Sie sind es, der die Schuld trägt, daß ich ihn versäumt habe.« |
— Non, dit Karl imperturbable. Ce n'est pas tout à fait cela ! Sur l'enveloppe, il est écrit : « à remettre après minuit ». Si vous étiez trop fatigué, vous n'auriez peut-être pas pu me suivre, et je serais peut-être déjà arrivé dès minuit chez mon oncle (contrairement à ce que pensait M. Pollunder). Ou bien il était de votre devoir, comme il en avait été question d'abord, et bien qu'on n'en ait soudain plus parlé du tout ensuite, de me prendre avec vous en voiture pour me reconduire chez mon oncle, puisque c'est là ce que je demandais. Est-ce que ce n'est pas cela qui est écrit sur l'enveloppe, que minuit devait être pour moi l'ultime délai ? Et c'est bien de votre faute, si je l'ai laissé passer ! | ||
Karl sah Green mit scharfen Augen an und erkannte wohl, wie in Green die Beschämung über diese Entlarvung mit der Freude über das Gelingen seiner Absicht kämpfte. Endlich nahm er sich zusammen und sagte in einem Tone, als wäre er Karl, der doch schon lange schwieg, mitten in die Rede gefallen: »Kein Wort weiter!« und schob ihn, der Koffer und Schirm wieder aufgenommen hatte, durch eine kleine Tür, die er vor ihm aufstieß, hinaus. |
Karl regardait Green avec sévérité, et il voyait bien comment la honte d'être découvert le disputait chez lui à la satisfaction d'avoir mené à bien son dessein. Enfin il se ressaisit, et comme si c'était Karl, qui pourtant ne disait plus rien, qui lui avait coupé la parole, il asséna : | ||
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Karl stand erstaunt im Freien. Eine an das Haus angebaute Treppe ohne Geländer führte vor ihm hinab. Er mußte nur hinuntergehen und dann sich ein wenig rechts zur Allee wenden, die auf die Landstraße führte. In dem hellen Mondschein konnte man sich gar nicht verirren. Unten im Garten hörte er das vielfache Bellen von Hunden, die losgelassen, ringsherum im Dunkel der Bäume liefen. Man hörte in der sonstigen Stille ganz genau, wie sie nach ihren großen Sprüngen ins Gras schlugen. |
Karl se retrouva à l'air libre, surpris. Un escalier sans rampe, qui courait le long de la maison, menait en bas. Il ne lui restait plus qu'à le prendre, puis d'obliquer un peu vers la droite, pour prendre l'allée qui conduisait à la route. On ne risquait guère de se tromper, avec un tel clair de lune. Il entendit, en bas dans le jardin, les aboiements des chiens qui couraient en tous sens, en liberté, dans l'obscurité des arbres. Comme tout était tranquille par ailleurs, on entendait très bien le bruit que faisait leur chute dans l'herbe quand ils sautaient. | ||
Ohne von diesen Hunden belästigt zu werden, kam Karl glücklich aus dem Garten. Er konnte nicht mit Bestimmtheit feststellen, in welcher Richtung New York lag. Er hatte bei der Herfahrt zu wenig auf die Einzelheiten geachtet, die ihm jetzt hätten nützlich sein können. Schließlich sagte er sich, daß er ja nicht unbedingt nach New York müsse, wo ihn niemand erwarte und einer sogar mit Bestimmtheit nicht erwarte. Er wählte also eine beliebige Richtung und machte sich auf den Weg. |
Karl, heureusement, parvint à sortir du jardin sans être importuné par ces chiens. Il ne pouvait pas déterminer précisément dans quelle direction se trouvait New-York. Il n'avait pas suffisamment prêté attention, quand il était venu ici, aux détails qui auraient pu lui être utiles maintenant. Finalement, il se dit qu'il n'avait aucune raison d'aller à New-York, où personne ne l'attendait, et où quelqu'un au contraire ne l'attendait certes pas. Il choisit donc une direction au hasard, et se mit en route. |