mardi 7 octobre 2025


622 - “Au Théâtre ce soir


“Au théâtre ce soir” on pourrait appeler

Ce que toutes les chaînes de télévision

Maintenant nous présentent en fait de “nouveautés”,

Car la pièce est la même et les acteurs “maison”!


Personne ne sait rien mais tout le monde en parle

Et les commentateurs ne font que bégayer;

Ce n’est pas tous les jours que l’on trouve un grand Charles,

Et Jordan Bardella fait un peu petit pied.


Ce qui s’impose ici, c’est bien le Père Hugo:

La célèbre tirade qui fit tant de bruit,

Elle convient si bien à tous ces mendigots

Que je ne trouve rien de mieux pour aujourd’hui,


Que de la reproduire en la changeant un peu,

Tant l’Assemblé que l’envie désintègre,

Est si bien évoquée, dans ces vers audacieux:

«Bon appétit, Messieurs, Ô ministres intègres,


«Conseillers vertueux ! Voilà votre façon

«De servir, serviteurs qui pillez la maison !

«Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure,

«L’heure sombre où la France agonisante pleure !»


Le drame romantique est une tragédie

Où l’infecte brouet qu’on nomme politique

Mélange le pompeux avec la comédie,

Et confond le  sérieux avec l’honorifique,


Devant un peuple prêt à casser la boutique!


Gazette de Balitrand

Clémence fait sa rentrée aujourd’hui à son stage des Douanes, à La Rochelle. Je suis curieux de savoir comment ça se sera passé…Elle nous le racontera probablement.


Des nouvelles de Ben, qui m’a rassuré, me disant qu’il lisait toujours mon “Journal” avec intérêt …quels que soient les changements apportés: «ce qui m'intéresse, c'est le fond, pas la forme.» Très bien!


Vers la fin de l’après-midi, j’ai pu m’installer un moment sur la terrasse, car il faisait très bon… Le contraste avec le matin est vraiment très marqué. Mais je devrais m’y habituer: Millau n’est pas Bordeaux!


Lecture: “Adam Link, Robot”

Ce texte a manifestement inspiré beaucoup de choses, dans le domaine du cinéma, par exemple, quand on lit:

I vision some day a police force of robots like myself…

Les histoires de “RoboCop” sont le plus souvent médiocres, la violence étant le plus souvent leur principale qualité.

Au chapitre 8, on glisse dans l’inévitable question de la compagne dont le robot sent le besoin…et qu’il se met à fabriquer lui-même! Avec toute la misogynie de l’époque (“automatically”!…)

“You remember once, Adam, that I suggested you make another robot, give it the feminine viewpoint, and you were automatically her lord and master.”

(Binder, Eando. Adam Link, Robot (English Edition) (p. 75).Kindle Edition.) 

Et alors il m’est revenu en mémoire que l’année où, à la Fac, j’avais fait en amphi un cours  sur “littérature et science”, j’avais parlé entre autres mille choses, de l’ “Eve Future” de Villiers de l’Isle Adam… J’avais oublié la date de l’oeuvre: 1886! Cela ôte beaucoup d’intérêt à ce que je lis, que j’avais cru être à l’origine de ce type de littérature, bien que “Frankenstein” auquel il y est fait allusion soit de 1818…

J’ai donc réouvert le Pléiade de Villiers, et jeté un coup d’œil à son “Ève future”. Son personnage d’Edison ne manque pas d’allure, et le style de Villiers est évidemment tout autre chose que celui d’Eando Binder!

Les  “détails techniques” concernant la façon dont est instillée la “connaissance féminine” à la nouvelle créature sont assez amusants…Il faudra que je regarde ce qu’écrit Villiers là-dessus.

Thoughts are electrical in nature. I found the way to convert them into electrical impulses, like in a telephone. Fitted to the base of Eve’s skull-piece was a vibrator whose brush-contacts touched the base of her brain. Kay’s thoughts then set up an electrovibration that modulated the electron flow of Eve’s metal brain. (p. 76). Kindle Edition. 

J’ai lu la moitié de ce livre… et j’en ai eu assez! 


Les épisodes convenus se succèdent… aujourd’hui, il ferait 120 pages, assez pour les “tourniquets de gare”! Mais il en fait bien 250, et c’est du délayage, maintenant, je trouve.

On en revient par quelques détours compliqués à du “Frankenstein” pour de bon, cette fois, avec le Dr Hillary, celui qui a aidé notre “Adam” à fabriquer son “Eve”, qui se révèle comme un savant pervers et, grâce à des appareillages technico-électriques, prend à distance le contrôle du “cerveau” du “bon” robot et de sa compagne pour en faire des monstres malfaisants, attaquant une banque et se livrant à divers méfaits…Tentative de révolte desdits robots se terminant par la chute dans un ravin…arrivée de la police, intervention du premier ami d’Adam, etc. etc. 

 Je n’ai même pas eu envie de lire la fin, probablement un “happy end”, je suppose!