‍mercredi 8 octobre 2025

‍Mon site

‍J’avais reçu une demande pour mes "PDF" de Montaigne… Ce lecteur me dit qu’il réside à Los Angeles et c’est probablement un français, car il signe “Gilles”, son français est tout à fait correct, et son courriel comporte la référence “Lincoln Theatre”… Et j’ai vu sur le web qu’effectivement il existait un théâtre de ce nom à Los Angeles. Je vais poser quelques questions à ce monsieur, par curiosité, notamment  pour savoir comment il m’a trouvé? Je suppose que c’est grâce à mon site que j’ai certainement bien fait de ressusciter.


‍“Chevalier de la Charrette”

‍Puisque Hachette n’a pas voulu de ma traduction rimée du “Chevalier de la Charrette”, ce dont je me doutais bien, je me suis dit que j’allais le réviser (dans l’édition “ePub” actuelle il y a quelques coquilles), et je le mettrai bien en vue dès la fin de l’année, puisque je sais maintenant qu’il sera au programme des terminales pour le Bac 2027. Il y a peut-être quelques étudiants que cela pourrait intéresser…


‍Villiers de l’Isle Adam

‍J’ai feuilleté son “Ève future”…je ne relirai pas tout cela, je me souviens avoir trouvé ce texte intéressant pour mon propos autrefois mais assez ennuyeux tout de même! 

‍J’ai constaté que même si c’est plus finement écrit, bien entendu, l’attirail évoqué pour la “fabrication” de “l’Ève future” est du même ordre que celui qu’utilise l’auteur américain, bien plus tardif, pourtant…Chez Villiers, ce sont déjà métal et électricité…

‍ce qui emboîte, dans les membres de Hadaly, c'est l'aimant multiplié par l'électricité: et comme le métal que l'aimant domine et attire le mieux (mieux, enfin, que le nickel ou le cobalt) n'est autre que le fer, j'ai dû employer l'acier-fer en ce qui est emboîté. (L’Isle-Adam, Auguste Villiers de. L'Eve Future. Kindle Edition. )


‍J’ai oublié, en parlant des deux robots américains, de signaler que du point de vue anatomique, il n’est jamais question de sexe lors de leur “fabrication”…apparemment ils sont tous les deux  faits comme dans les planches anatomiques pudibondes des écoles d’autrefois, c’est-à-dire sans indication du sexe… Le côté “féminin” n’y est conçu que cette sorte de mousse électrisable qui en constitue le cerveau…

‍Je vais regarder ce qu’il en est chez Villiers. Mais je suppose que ce sera un peu la même chose pour son “Hadaly”, quand je lis ceci: 


‍– L’huile de roses? demanda lord Ewald. 

‍– Oui: c'est la seule qui, ainsi préparée, ne s'évente pas, dit Edison. Puis, les parfums sont du domaine féminin. Tous les mois vous en glissez la valeur d'une petite cuiller entre les lèvres de Hadaly, pendant qu'elle semble ensommeillée, (comme entre celles d'une malade intéressante). Vous voyez, c'est l'Humanité même – Le baume subtil se répandra de là dans l'organisme magnéto-métallique de Hadaly.

‍L'Isle-Adam, Auguste Villiers de. L'Eve Future, Gallimard, Pléiade tome 1, p. 856 


‍Cette “discrétion” n’est d’ailleurs pas pour me déplaire!… À la fin du XXème siècle, les littérateurs ont peu à peu glissé vers le “porno” pour attirer leurs lecteurs…de même qu’il n’y a plus un seul film produit de nos jours dans lequel nous ne soyons pas obligés de subir explicitement plusieurs scènes d’accouplement — c’est bien le mot…

‍On s’étonnera, après cela de ce qui est arrivé  à Mme Pélicot?

‍Il y a toujours eu des livres “cochons”. Les soixante-huitards ont fait leurs délices de Sade…Rien de plus ennuyeux, pourtant! J’ai à l’époque essayé de le lire, bien sûr, pour “être dans le coup” 😉 

‍Mais j’ai toujours préféré Proust. Chacun ses goûts.

‍Aujourd’hui, c’est le dénommé Cyril Hanouna qui est la référence, en matière télévisuelle et mondaine, et chez qui se précipitent tous les politiciens… “Plus vulgaire tu meurs!” est sa devise – ou pourrait l’être.


‍La typographie (encore, et toujours)

‍Mes lecteurs savent que c’est un de mes “dadas”.

‍Jean-René m’a fait envoyer son livre… Je l’ai remercié, bien sûr, mais je n’ai pu m’empêcher de lui dire que c’était bien dommage que son éditeur (une éditrice je crois) ait choisi un caractère droit pour imprimer un texte comme cela… c’est un livre et non un prospectus de réclame! 

‍Je trouve consternant que l’on puisse être “éditeur” de livres en ignorant, manifestement le B-A-BA de la typographie!

‍Le seul éditeur (parisien) auquel j’ai eu affaire, “Glyphe”, lui, au moins, avait vraiment le goût de la belle “typo”, et j’ai eu assez longtemps des rapports très cordiaux avec son directeur, Eric Martini, un homme charmant et cultivé…

‍Mais quand je publie moi-même des livres sur “lulu.com" ou même sur “Amazon” (horresco referens?!), au moins, c’est moi qui choisis la typo et la mise en page… 

‍Et même pour ce “Blog”, même avec “Blogger” je pouvais choisir autre chose que “Helvetica” ou “Geneva”…

‍Quand l’ami Ben me dit (je l’ai déjà rapporté ici) que «ce qui m'intéresse, c'est le fond, pas la forme.», je prends cela comme un compliment, mais je pense tout de même qu’il a tort… La forme et le fond, pour moi, sont indissociables… Rien ne m’agace autant, par exemple, que de trouver des “éditions” numériques de Proust en “caractères droits”, qui ne devraient jamais être utilisés pour un livre! D’autant que ça ne coûte pas plus cher…même si certaines polices sont très onéreuses (certains “Garamond” par exemple…), il y a quantité de polices “avec sérif”, comme le “Times New Roman” ou le “Georgia”, par exemple, qui sont du domaine public, et disponibles sur tous les ordinateurs (même les “PC”!😉 )

‍Pour moi, une page de livre est comme un tableau  (de peinture…) Et d’ailleurs, les vrais connaisseurs savent que le degré de graisse appliqué à une page de texte peut modifier considérablement l’aspect visuel de celle-ci…

‍Mais malheureusement les prétendus logiciels de “traitement de texte” ne connaissent que le “gras” ou le “normal”…et c’est d’ailleurs pourquoi j’utilise très souvent (comme pour “mon Montaigne”) le langage de composition “LaTeX”, car il permet, lui, et lui seul, toutes les finesses souhaitables en ce domaine… Une page composée en “LaTeX” a toujours  une qualité de présentation bien supérieure à toutes celles que l’on peut faire avec les logiciels courants…

‍Aux amateurs de “Belles Lettres” (dans tous les sens du terme!) je ne peux que conseiller de télécharger l’excellent ouvrage en "PDF" (conçu en “LaTeX”!) par mon ancien collègue Jacques André, de Rennes, avec qui j’ai quelque temps, à la Fac de Nantes, collaboré, et qui m’a appris beaucoup de choses en ce domaine… 

‍https://jacques-andre.fr/faqtypo/lessons.pdf



‍Mais si l’on veut quelque chose de plus simple et très pratique, je recommande vivement ce tout petit ouvrage, que l’on peut trouver pour environ 2€ sur les sites de vente de livres… (il m’avait été offert par l’ami Régis, il y a bien longtemps de cela, et je l’utilise toujours, pour les choses simples.)


‍Et pour finir (provisoirement) je dois dire que j’ai envoyé un courriel au “ ” de “Sitely” pour leur demander d’ajouter une option “typographie à la française” à leur logiciel, pour que je puisse conserver, dans ce blog, par exemple, les règles minimales de gestion des signes “hauts” de ponctuation… Ils ont été très “fair-play” en me répondant aussitôt :

‍C'est la première fois que nous recevons cette demande, qui est tout à fait légitime, mais nous ne sommes pas immédiatement en mesure de la satisfaire. Nous allons certainement l'étudier en vue d'une mise à jour.

‍J’attendrai donc… car pour le moment, les “insécables” que je mets là où il faut devant “;:!?”, faute de pouvoir y mettre (comme en “LaTeX” !), des tiers ou demi-cadratins, “Sitely” me les fait disparaître au “copier-coller”, et je n’ai pas toujours le courage, je l’avoue, de les reprendre un par un…