lundi 22 septembre 2025

Devecchio et Onfray

Chose rare: je viens de lire un excellent article dans le “Figaro Vox”, la seule version intéressante et non “footeuse” du “Figaro”… et qu’il faut bien chercher dans une liste “longue comme ça” d’un tas d’imbécillités, entre mode et cuisine…

L’article est signé Devecchio, que j’ai pu voir parfois sur “CéNiouzes” le temps de remarquer sa sagacité politique. Il s’agit de toute évidence d’un article en quelque sorte “publicitaire”, destiné à faire vendre le dernier ouvrage d’Onfray, — mais tout article parlant d’un livre est un peu cela! Si j’ai beaucoup aimé celui-là, c’est qu’il est bien écrit, et que le sujet m’importe, sans parler de la manifeste connivence entre Devecchio et Onfray. Lequel termine l’entretien par cette phrase désabusée, mais si juste:

«Les gens se souviendront de Zidane, pas d’Onfray… »  

Gazette de Canyelles

Temps beau et très frais. J’ai dû m’habiller chaudement pour lire et travailler sur la terrasse.

J’ai dormi moitié au lit, moitié dans mon fauteuil, mais dans l’ensemble, plutôt bien… et jusqu’à dix heures, m’étant couché très tard!

J’ai souvent écrit que je redoutais la nuit. mais cela va mieux maintenant, peu à peu, peut-être parce que j’ai constaté que je m’endormais plus vite et plus longtemps dans un fauteuil qu’allongé dans un lit…Allez savoir pourquoi!

Mais quand je lis ce matin  dans son “Journal” ce qu’éprouve Renaud Camus, qui a dix ans de moins que moi, je me dis que j’ai bien fait d’avoir ignoré si longtemps les médecins! Lui qui n’a cessé de se faire examiner, rayonner, opérer…voilà où il en est:

«Au lit je suis ravagé d’insomnies et de douleurs, toutes les positions, même le plus agréables, me font mal après trois minutes, les suées alternent chez moi avec les claquements de dents, il me faut me lever dix fois, je souffre des jambes, je souffre du bas-ventre, je souffre d’une oreille, […] Je me lève en épave, pouvant d’ailleurs à peine marcher, n’y voyant goutte et ayant le plus grand mal à m’habiller. 

Et tout comme moi, quand il fait jour, tout va mieux… J’éprouve un plaisir malsain à lire ses misères, me disant à chaque fois: au fond, j’ai bien de la chance…!

Lecture

Des “caramels” de François, ceux de septembre, que je n’avais pas encore lus. Très variés, traitant de contes japonais aussi bien que de Saint-Augustin, des “bulles” de “BD” et des calendriers…et toujours avec une précision étonnante en diverses langues… Je serais bien incapable de faire cela — donc j’admire!

Lu aussi un peu de Tocqueville, dans mon gros bouquin-papier, sur lequel j’ai un peu griffonné. Quelques remarques narquoises, à propos du théâtre en “régime démocratique”:

Dans les démocraties on écoute les pièces de théâtre, mais on ne les lit point. p. 87

………

Des gens qui emploient tous les jours de la semaine à faire fortune et le dimanche à prier Dieu ne prêtent point à la muse comique p. 88

Farniente

C’est mon occupation principale, ici. Quand je n’écris ou ne lis pas, je somnole. Les orages annoncés, aujourd’hui, tardent à venir. Mais les journaux français se régalent des désastres causés par les «pluies torrentielles en Catalogne».

Mireille est descendue à la plage – pour la première fois! Mais je ne la vois pas, n’ayant pas emporté les jumelles, cette fois-ci.