jeudi 30 octobre 2025
Gazette de Balitrand
Les prévisions de la météo étaient correctes : après la pluie, le beau temps !
Moins humide, c’est mieux pour mes articulations.
Mireille ira avec Annick et Jean-Pierre dans l’après-midi au cimetière de Paulhe, mettre des chrysanthèmes sur la tombe de ses parents. Moi non. Je resterai là. Je n’ai pas envie d’avoir à marcher, ou même de rester debout.
Problèmes de mise en page
Du fait que je m’astreins à faire deux versions, une pour les ordinateurs et l’autre pour les téléphones, la mise en place des images est toujours compliquée… je suis obligé de faire plusieurs aller-retour entre les deux modes pour que ce soit à peu près convenable. “Sitely” a des insuffisances, et même des défauts… Il ne me fournit pas tout ce que je voudrais, par exemple la possibilité de fixer l’emplacement des images par rapport au texte – ce que fait “Pages” – mais le résultat est tout de même très lisible.
En ce qui concerne les “Cahiers des Noëls” , j’ai opté pour deux pages face à face, celle de gauche pour les images, celle de droite pour les textes, et c’est beaucoup plus commode.
Bizarrerie et philosophie
Trouvé sur la table de la terrasse cette chose bizarre, amenée là par la tempête d’hier. Les “botanistes” qui lisent ce “Journal”me diront certainement de quoi il s’agit ! Ce porc-épic végétal est assez impressionnant quand on l’observe de près… Pourquoi l’évolution a-t-elle doté cette chose-là de tous ces piquants ? Pour protéger la graine à l’intérieur des rongeurs et autres volatiles picorants, je suppose. Des écureuils aussi, certainement !
Difficile de ne pas tomber instinctivement dans la téléologie, voire le “créationnisme” devant des choses comme cela… Et même à propos de tout et n’importe quoi, quand on prend la peine d’y penser ! Vieille question philosophique… Non, ce n’a pas été “fait pour” comme je l’écrivais plus haut… laissons cela à Teilhard. C’est bien le résultat d’une adaptation, et non celui d’un plan préétabli. Au fond, pour reprendre un “élément de langage” à la mode en ce moment, et si péjoratif : Dieu est, a été, et sera toujours, le plus grand des “complotistes” ! Tous les croyants sont des complotistes qui s’ignorent.😉
Voilà qui me donne envie de relire le “dictionnaire philosophique” de Voltaire…
Voltaire
Sitôt dit – sitôt fait. Dans le volume des “Œuvres complètes”, aux éditions numérique “Arvensa”, acheté il y a longtemps déjà pour y lire d’autre choses (comme “Candide”, par exemple), j’ai trouvé le “Dictionnaire”… et j’ai tout de suite été captivé par la prodigieuse culture littéraire du dénommé Arouet… J’ai commencé par le commencement, et admiré comment, sur la seule lettre “A”, il était capable d’écrire des pages et des pages – et pas du remplissage, mais un déluge de rappels historiques, de réflexions sur la langue et les langues… sur l’orthographe de son époque avec “oi” pour “ai”, par exemple. Passionnant ! Je m’étais appliqué (et même quelque peu forcé autrefois à lire sa “Henriade”, que j’avais trouvée ennuyeuse, et très vite détestable, même ! Mais dans ce “Dictionnaire”, cette prose aiguisée fait merveille et je la préfère – ô combien ! – à ces vers ronronnants… (c’est le risque avec les alexandrins ! Et je ne suis pas sûr d’y avoir échappé dans les 10 000 vers actuels de mon “Itinéraire” I et II !)
………
Je suis allé vers seize heures m’installer dans “l’Atelier”. Un peu compliqué : il me faut transporter le “MacBookAir”, son chargeur, la souris, l’“iPad” (sur lequel j’avais commencé à lire), le câble ad hoc pour le recharger… Mireille avait fermé les radiateurs, mais le thermostat ancien qui me sert ici de thermomètre indiquait tout de même “19°”, ce qui est supportable emmitouflé comme je l’étais avec mon gros pull…
Une fois que j’y suis, je m’y trouve bien. Et (après quelques tentatives infructueuses pour la wifi), j’ai pu écouter mes quatuors préférés de Chostakovitch… Pour une fois, “l’Atelier” est devenu ce pourquoi nous avions dépensé tant d’énergie (et d’argent !), mon “auditorium”…
Mais je reviens à Voltaire. J’ai déjà pris beaucoup de notes. Par exemple, cette affirmation, pas si triviale :
Il n’y eut jamais de langue primitive dont toutes les autres soient dérivées.
Ou bien cette référence, que j’ignorais :
Ces deux petits garçons que le roi d’Egypte Psammeticus (qui n’est pas un mot égyptien) fit élever pour savoir quelle était la langue primitive,
Cela m’a fait penser à tous les savants travaux auxquels ont donné lieu “l’affaire de Victor de l’Aveyron” !
Comme nous avions parlé de cela un jour avec Clémence et… Victor, justement, il s’était fait photographier devant le monument !