‍vendredi 31 octobre 2025


‍Gazette de Balitrand

‍Calme plat, maintenant, depuis hier. Mireille s’est appliquée à ramasser toutes les feuilles tombées … mais ce n’est pas encore fini ! Curieusement, le vent les fait s’accumuler devant la grille de l’entrée, toujours, nous avions remarqué cela déjà, l’an dernier. L’an dernier… eh oui, déjà ! J’ai feuilleté des pages de mon “Journal”de 2024, tome II. Et le constat est sévère : j’étais bien meilleur il y a un an… et pas seulement sur mes jambes. J’ai beau me die toujours que “du côté de la tête, ça va…”, mes neurones vieillissent aussi.Et Ça, c’est terrible pour moi.

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‍Un livre d’Henric

‍Mireille vient de me montrer un article de Beigbeder dans “Le Figaro”, qui présente le énième livre d’Henric… “Les profanateurs”. 

‍D’après ce qui est dit dans l’article, il s’agit de souvenirs, dans lesquels il fait défiler les gens qu’il a connus  – et que pour certains, j’ai connus moi aussi ! Mais cette fois il semblerait qu’il ait pris ses distances avec eux, dont il léchait consciencieusement les bottes auparavant… Sollers, Barthes, Aragon, etc. Henric a un an de moins que moi. Qu’il publie ses souvenirs est bien le  signe du vieillissement…  Mireille m’a proposé de m’offrir ce livre, et je lui ai dit: « non ». Ce ne serait pour moi qu’une sorte de curiosité malsaine, et me ferait trop souvent enrager : j’ai gardé un très mauvais  souvenir du fait d’avoir été ostracisé, puis ignoré, dès l’époque où nous collaborions pourtant ensemble pour la revue “Brèches”… Et d’ailleurs, n’a-t-il pas complètement occulté, puis coupé les ponts avec celui qui était son ami intime, à l’époque ? Ivankov était plus exigeant que lui, à bien des égards. Il n’avait pas l’échine aussi souple qu’Henric… et puis quoi  –  il n’y avait qu’une place dans le bateau lancé à l’abordage des mondanités littéraires parisiennes…  Quand, bien plus tard, j’ai demandé à Henric s’il savait ce qu’était devenu “Kof” ? Il a fait comme s’il avait du mal à s’en souvenir… Et m’a dit qu’il n’avait plus aucune nouvelle de lui depuis longtemps.

‍Je lui avais proposé de passer nous voir à Pernon, puis à Bordeaux. Il m’avait  –  quand même  –  répondu mais de manière évasive, et n’est jamais venu, bien sûr : nous n’étions plus du même monde… et depuis longtemps. La seule chose qui m’intéresserait en feuilletant ce livre, ce serait de voir si Mireille et moi y sommes au moins évoqués, nous qui avons été si proches, et chez qui, en 68, ils venaient tous les deux “prendre des nouvelles”, sachant que nous étions en milieu étudiant… Mais je crois que j’ai dû parler de cela aussi, dans mon “Itinéraire”… Et cela me donne une idée… Je crois que je me paierai le luxe, quand j’aurai refait une version sans coquilles, de lui envoyer ce volume… lui qui ne m’a jamais fait cadeau du moindre des siens, même pas le premier “Archées”, écrit quand nous étions encore très proches, et dont nous avions discuté, à Villocette, quand il était encore “PEGC” à Fismes,  –  avec Ivankov… Il pourra voir ce que j’y ai dit de lui et d’eux,  –  en bien ! — aux pages 168-169, et 204-206, notamment…

‍Mais parfois je me dis “Past is past”. Et c’est peut-être une des raisons pour lesquelles j’ai tant de mal à poursuivre le volume II de cet “Itinéraire”, auquel pourtant j’ai encore travaillé, il y a un an, justement : j’ai vu cela en parcourant mon “Journal”de l”an dernier.


‍Une autre “Comtoise” !

‍Mireille, sachant que j’aimerais avoir une “Comtoise” dans “l’Atelier”, est allée hier, avec Annick chez un revendeur de meubles, dans Millau, et en a repéré une, qui ressemble beaucoup à celle que nous avons dans le salon… Elle l’a retenue, pour me l’offrir en guise de cadeau d’anniversaire, pour le 30 du mois prochain, c’est une excellente idée !

‍J’irai tout de même avec elle l’examiner un peu, mais même si elle ne “marche pas”, je serai peut-être capable de la remettre en route, si le mécanisme lui-même n’est pas trop abimé… et de toutes façons, nous pourrons faire appel à M. Mazure, qui nous la remettra en état de fonctionner si c’est plus grave qu’une corde à remplacer ou un nettoyage superficiel… et me trouver encore une “manivelle” qui, je le crains fort, n’y soit plus.

‍Celle que Jean-Pierre disait avoir vue chez “Emmaüs” était beaucoup moins belle, d’après la photographie que lui a montrée Annick. C’en était une toute droite, peut-être donc plus ancienne, mais je préfère l’esthétique à l’ancienneté : je ne suis pas un “collectionneur”, moi… 

‍La forme de celle que nous avons au salon me plaît beaucoup, vec sa grosse lentille. Elle avance encore un peu, à peine de 5 mn depuis lundi… Je dévisserai donc encore d’un ou deux tours l’écrou du balancier, ce qui est maintenant très facile depuis que je l’ai débloqué.

‍……

‍Nous sommes donc allés voir ce brocanteur… un homme très affable, qui connaît bien sûr M. Mazure, et avec qui j’ai discuté un peu des comtoises, car il avait sur une table en entrant le mécanisme d’une comtoise en mauvais état qu’il était en train de nettoyer semble-t-il. J’ai donc vu de mes yeux cette fois celle que Mireille avait repérée, on l’a re-mesurée elle fait 2,45 de haut et donc pourra tenir dans “l’Atelier”, où le plafond est à 2,60 m. je lui ai demandé s’il avait la manivelle… et il me l’a montrée, il s’en est même servi pour remonter un peu le poids des heures, j’ai délicatement touché le balancier, et elle s’est mise à faire le tic-tac familier… Mireille a donc traité l’affaire, et elle nous sera livrée dès mardi matin !

‍Je suis très content de ce “cadeau d’anniversaire” un mois ou presque avant la date ! Merci mille fois, Mireille, d’avoir pensé à cela !



‍Un “prof de Fac”, ça ?

‍Isabelle m’a envoyé une photographie sur son écran du prof de Fac qui leur fait cours “en zoom” pour la préparation à  l’Agreg… elle me dit : 

‍ tatoué dans le cou , crâne rasé et barbe/ bouc… 

‍et j’ajoute : des bagouses, et un T-shirt avec je ne sais quoi dessus… “Free Palestine”, peut-être ?


‍Isa me dit aussi :

‍Moi qui aimais bien Hawthorne ce prof en fait un névrosé œdipien qui n’aimait pas les esclaves et était un écrivain pré-Halloween dans les Tales…

‍Voilà le genre de type qui enseigne à la Fac, maintenant… en France ! Voilà à quel niveau de délabrement est tombée l’Université…

‍J’ai dit à Isa : 

‍ –  Et Clémence, à son stage de la Douane, elle a aussi des zozos comme ça ? 

‍— Heureusement non, car il y a des valeurs et des tenues réglementées !

‍Ah! tout de même…


‍Botanique

‍Ma photo d’hier, je m’en doutais, a intéressé Hélène… qui a compulsé des ouvrages pour essayer de déterminer de quoi il s’agit… mais cette photographie n’étant pas “botanique”  –  comme elle dit !  –  et n’ayant pas indiqué la taille de la chose, en effet, elle ne peux pas vraiment dire avec certitude de quoi il s’agit… je lui renvoie donc une autre photographie avec un ruban de mètre à côté pour qu’elle voie exactement la taille.